Flore


Publié le 14 Novembre 2021

 

Le Chrysanthème est aussi symbole de longévité

 

 

En ce mois de novembre, à l’heure venue des commémorations et périodes de souvenirs, allons faire un petit tour dans l’histoire, et la géographie.

Dès le milieu du XIXe siècle apparaissent sur les tombes des défunts les chrysanthèmes qui remplacent la flamme des bougies. Mais cette tradition s'est surtout répandue en France comme en Belgique à l’Armistice de 1918. Clemenceau aurait appelé les Français à fleurir les tombes des soldats tombés au front lors du premier anniversaire de cet armistice, le 11 novembre 1919. La fleur symbole par excellence de cette période automnale est comme vous le savez déjà le chrysanthème.

 

La famille des Astéracées

Les astéracées sont regroupées dans une grande famille de plantes dicotylédones appelées aussi "composées", car elles offrent plusieurs fleurs. Cette famille regroupe les marguerites, pâquerettes, pissenlits, et autres plantes comme les chrysanthèmes. Le terme de chrysanthème est un mot du genre masculin qui signifie étymologiquement «fleur d'or». Dans le langage des fleurs, il symbolise un amour terminé.

 

Le Saviez-vous ?

L’appellation chrysanthème s'applique en français à plusieurs taxons distincts. Les plus connus sont les chrysanthèmes d’automne, chrysanthèmes des fleuristes, appelés «pomponnettes». Ils servent au fleurissement des tombes. Plantes annuelles ou vivaces, certaines espèces sont très cultivées comme plantes d'ornement. Le chrysanthème d'automne a été choisi pour fleurir les tombes des soldats car il arrive tard dans l’année et peut résister à un gel modéré. Avec le temps, l’arrivée dans les cimetières glisse du 11 novembre à la fête des morts du 2 novembre.

 

Autres symboliques

L'association du chrysanthème à la mort n'est pas universelle. En Orient et en Extrême-Orient le chrysanthème jaune est un symbole de longévité et d'immortalité. En Europe, on la trouve, outre en France, en Italie, Espagne, Pologne, Hongrie et Croatie. En Asie de l’Est, les chrysanthèmes blancs sont associés au chagrin et à la mort. Aux États-Unis, la fleur est considérée comme positive. En Australie, les chrysanthèmes sont offerts aux mamans pour la fête des mères.

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Publié le 30 mai 2021

Le Salsifis des prés (suite), cueillette, vertus et cuisine

 

Le coin nature s’intéresse cette semaine aux utilisations possibles de la plante en cuisine. On peut même clamer haut et fort que dans le salsifis des prés rien ne périt.

 

Il faut d’abord savoir quand le récolter ?

 

La date de cueillette varie selon les parties comestibles recherchées. D’avril à juin les jeunes feuilles encore tendre se cueillent pour être dégustées en salade. En mai et juin, les boutons floraux se récoltent lorsqu’ils sont tendres et encore bien fermés. Ils sont délicieux crus, ou cuits comme les asperges. D’octobre à mars, la racine se récolte à la fin de la première année, avant le développement de la tige et des fleurs, sinon elle devient ligneuse.

 

Douce, tendre et sucrée, elle est coupée dans les salades, cuite à l’eau ou sautée à la poêle. Vous savez tout ! Il vous faudra choisir entre les racines en année 1 ou les boutons floraux en année deux.

Dernière chose : il n’est guère possible de le confondre avec d’autres plantes et si par hasard vous le confondez avec Tragopogon dubius ou des graminées dont les fleurs ne sont pas encore ouvertes, il suffit de couper une feuille pour vérifier si du latex s’écoule ou pas.

 

Propriétés et vertus

 

Le salsifis des prés est peu calorique (82kcal/100g) car riche en eau. Il contient – surtout les racines- des glucides et un peu de protides, du potassium, du phosphore, du calcium, du magnésium, du sodium ainsi que des vitamines A, B1, B2, PP, C.

Il a des vertus antioxydante, dépurative, diurétique, apéritive, stomachique, pectorale, sudorifique et stimulante.

Pour finir, une recette de poêlée de boutons floraux de salsifis des prés, cueillis dans un secteur sain, hors pesticides, ou cultivé en agriculture biologique. Faire sauter la valeur de 2 gros bols de boutons floraux les boutons floraux de salsifis des prés dans une poêle avec 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, durant 5 mn de sorte qu’ils soient à la fois moelleux et croquants à l’intérieur. Déglacer avec un peu de sauce soja et servir en accompagnement ou juste pour grignoter à l’apéritif. Et à la semaine prochaine.

 

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Publié le 23 mai 2021

Le Salsifis des prés, un jaune succulent de lumière

 

Poursuivons cette semaine la découverte de plantes sauvages, plantes qu’il est courant de rencontrer aussi dans les jardins "au naturel" qui laissent une place intéressante à la nature ordinaire. Mais les connaissons-nous vraiment ces plantes qui nous entourent ?

 

 

Son nom "salsifis" évoque plutôt un légume-racine, servi cuit ou en salade. Nous aborderons la semaine prochaine son utilité culinaire. La plante se caractérise par une fleur jaune d’or naissant de tendres boutons floraux au goût sucré, qui fait le régal des petits et des grands cueilleurs. Le salsifis des prés (Tragopogon pratensis), également appelé Barbe de bouc, appartient à la famille des Astéracées. Comme son cousin le salsifis cultivé (Tragopogon porrifolius) reconnaissables lui à ses fleurs violettes. Le salsifis des prés comme son nom l’indique se rencontre dans les prairies et sur les bords de chemins. Son développement se fait sur deux années. La première année il produit des feuilles et sa racine de réserve, la deuxième il fleurit, d’un jaune éclatant.

 

Propriétés et vertus

 

Le salsifis des prés est peu calorique (82kcal/100g) car riche en eau. Il contient – surtout les racines- des glucides et un peu de protides, du potassium, du phosphore, du calcium, du magnésium, du sodium ainsi que des vitamines A, B1, B2, PP, C.

Il a des vertus antioxydante, dépurative, diurétique, apéritive, stomachique, pectorale, sudorifique et stimulante.

Pour finir, une recette de poêlée de boutons floraux de salsifis des prés, cueillis dans un secteur sain, hors pesticides, ou cultivé en agriculture biologique. Faire sauter la valeur de 2 gros bols de boutons floraux les boutons floraux de salsifis des prés dans une poêle avec 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, durant 5 mn de sorte qu’ils soient à la fois moelleux et croquants à l’intérieur.

Déglacer avec un peu de sauce soja et servir en accompagnement ou juste pour grignoter à l’apéritif. Et à la semaine prochaine.

 

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Publié le 16 mai 2021

Le Sureau noir : l'arbuste qui déploie ses ombelles vers le ciel

 

Avec l’arrivée des beaux jours, une fois les saints de glace passés, le coin nature s’intéresse aux végétaux, notamment plantes et fleurs. Pour démarrer la série, honneur aux fleurs de sureau, ces ombelles ouvertes vers le ciel. Il est bien temps en ce moment de recueillir les ombelles de sureau pour réaliser de la gelée ou de la limonade. Et bien d’autres choses encore.

 

Le sureau noir (sambucus nigra) est un arbuste très répandu. C’est un familier de l’homme depuis des millénaires. On le rencontre dans les bois clairs, les haies, les dunes littorales ou encore aux abords des habitations, Il prospère aussi notamment dans les friches, les terrains vagues, les décombres ou les remblais.

 

Description

 

Les feuilles, parmi les premières à sortir au printemps sont recherchées par de nombreux insectes, notamment les papillons nocturnes (sphinx du troène, eupithécie à trois points, phalène du sureau). Le sureau noir est également un régal pour plus de 60 espèces d’oiseaux. Le bétail et les lapins délaissent l’arbre mais le blaireau européen semble l’apprécier. L’oreille de judas, un champignon bien connu est souvent trouvé sur les vieux troncs de sureau noir.

Cet arbrisseau ou arbuste à branches souvent courbées, d’une taille ordinaire de 4 à 5 mètres, peut monter jusqu’à 8 mètres. Rustique, il est de croissance rapide surtout dans les sols fertiles et frais. C’est une essence de lumière ou de demi-ombre. Les fleurs hermaphrodites apparaissent en début d’été. Elles sont parfumées et comportent 5 étamines et 5 pétales de couleur blanc crème. Elles sont disposées en corymbes plans, de 100 à 240 mm de diamètre et apparaissent après les feuilles. Ses fleurs et ses baies cuites sont comestibles car la cuisson détruit la toxine. Toutes les autres parties de la plante sont toxiques. L’espèce est aussi appelée "arbre de Judas" car c'est à la branche d'un sureau noir qu'il se serait pendu. 

 

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Publié le 09 mai 2021

Mélisse et menthe, deux plantes du moment

 

Un marché aux fleurs a lieu ce dimanche à Villeneuve-sur-Lot. Il sonne l’arrivée des beaux jours. A cette occasion, le CPIE tiendra un stand. Pour chaque nouvelle adhésion à l’association, un plant de mélisse ou de menthe au choix sera offert. Pour ceux qui adhèrent de plus loin pas d’inquiétude, une plante vous sera réservée.

 

 

Melissa officinalis est une pante herbacée vivace de la famille des lamiaciées. Son nom vient du grec et signifie "feuille à abeilles ou herbe à abeilles". Plante vivace haute de 30 à 80 cm, à tiges dressées à section carrée, la mélisse a de petites feuilles ovales gaufrées et dentelées qui exhalent un parfum doux et citronné quand on les froisse. Cette plante aromatique au feuillage vert vif pousse très bien au soleil comme à l’ombre et aime les sols plutôt frais. Les fleurs blanches ont une corolle longue de 12 mm, à deux lèvres. Le calice est en forme de cloche. La mélisse officinale, ou mélisse citronnelle, est cultivée dans les jardins depuis des temps très anciens. Originaire de l’est du bassin méditerranéen, elle s’est répandue dans toute l’Europe dès l’Antiquité, les romains l’ont introduit en Grande-Bretagne. Elle a ensuite migrée en Amérique du Nord. Les tiges et les feuilles sont encore utilisées comme tonique et stimulant léger. Le goût est astringent et l’arôme léger.

 

Quant à la menthe, le mot vient du latin "menta". Les menthes forment un genre de plantes herbacées vivaces, famille des lamaciées. Ce genre comprend de nombreuses espèces, dont beaucoup sont cultivées comme plantes aromatiques et condimentaires, ornementales ou médicinales. Le principal producteur est le Maroc. Le pays représente à lui seul près de 90 % de la production mondiale, principalement de la menthe poivrée et de la menthe verte. Les menthes sont connues et appréciées pour leurs qualités aromatiques depuis l’Antiquité, certaines ont acquis une grande valeur économique depuis quelques décennies. Les diverses espèces sont originaires des régions tempérées et subtropicales.

 

Alors ce dimanche n’hésitez pas à venir nous rencontrer sur le stand…

 

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Publié le 13 décembre 2020

La Brunelle commune, une plante aux multiples noms

 

Réputée pour ses effets thérapeutiques et stimulant du système immunitaire, la brunelle commune (Prunella vulgaris ou Brunella vulgaris) est une plante herbacée vivace de la famille des Lamiacées. Espèce répandue dans les campagnes.

 

 

C’est une plante cosmopolite héliophile, qui se plaît en bordure de route et de bois, et dans les prés. On la rencontre aussi dans des terrains cultivés, dans des milieux riches en azote, ou encore dans les buissons. On la nomme également la petite consoude, la charbonnière, la prunelle, l’herbe au charpentier et la brunette.

 

Sa floraison s’étale de juin à septembre. C’est aussi une plante mellifère riche en nectar et en pollen. Cette plante est réputée avoir plusieurs vertus, anti-inflammatoire, antiseptique, antispasmodique, antivirales, anti-astringent. On collecte les parties aériennes en été quand elles sont en fleurs. Rarement cultivée, la brunelle commune se multiplie par semis ou par division de la racine. Voilà vous savez tout ou presque. Pour le plaisir découvrons cette description précise.

 

Sa floraison s’étale de juin à septembre. C’est aussi une plante mellifère riche en nectar et en pollen. Cette plante est réputée avoir plusieurs vertus, anti-inflammatoire, antiseptique, antispasmodique, antivirales, anti-astringent. On collecte les parties aériennes en été quand elles sont en fleurs. Rarement cultivée, la brunelle commune se multiplie par semis ou par division de la racine. Voilà vous savez tout ou presque. Pour le plaisir découvrons cette description précise.

 

Description

 

Dans sa flore réputée chez les botanistes avertis ou passionnés, l’Abbé Coste y faisait référence. Il la décrit comme une plante bisannuelle ou vivace de 5 à 45 cm, faiblement pubescente, à souche courte ; tiges redressées, lâchement feuillées, des feuilles larges de 2 cm, pétiolées, ovales ou oblongues, en coin ou arrondies à la base, entières ou dentelées, faiblement nervées, la paire supérieure entourant l’épi. Pour être plus précis, l’abbé Coste poursuit sa description par des fleurs d’un bleu violet, assez petites, un calice un peu hérissé, une lèvre supérieure à 3 dents peu prononcées dont la médiane large subtronquée brusquement apiculée, l’inférieure fendue jusqu’au milieu en 2 lobes finement ciliés, une corolle de 10-14 mm, graduellement évasée ; des étamines longues terminées en pointe droite. Pour ceux qui en doutaient, la botanique est bien quelque chose de complet, clair et de précis. Accompagné souvent de croquis et dessins pour mieux affiner l’observation. 

 

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Publié le 06 décembre 2020

Le Lierre amoureux, embrasse toujours son support

 

Le lierre est une belle invention. Pour les animaux et la nature c’est un véritable trésor de bienfaits ! Vert et feuillu de surcroît, il abrite les passereaux et les protège des rigueurs du froid en hiver. Il leur offre ainsi le gîte et le couvert, avec en prime une protection efficace contre les prédateurs.

 

 

Son cycle de vie annuel est décalé par rapport à celui des autres plantes. On dit qu’il fleurit et fructifie "à l’envers". Toujours vert l’hiver, d’un contraste insolent sur un support végétal très souvent dépouillé, fait qu’on l’accuse injustement, et à tort, d’étouffer son support.

 

Vrai ou faux

 

Eh bien sachez-le, le lierre ne nuit pas du tout au végétal sur lequel il s’installe. Il grimpe d’ailleurs en ligne le long du tronc de l’arbre et non en s’enroulant autour de lui ! Pas d’étouffement, ni d’étranglement, il est simplement un peu enroulant.

Sa floraison a lieu en septembre-octobre, au moment où la quasi-totalité des plantes à fleurs sont en fruits ! Ses fleurs disposées en petites ombelles sont ainsi parmi les dernières à conserver le "bar" ouvert, et à proposer une nourriture abondante aux insectes, avant les grands froids hivernaux. Les fleurs fécondées se transforment ensuite lentement en fruits, et les petites baies noires sont là en fin d’hiver, lorsque les autres plantes n’ont plus grand-chose sur leurs branches. Un détail ces baies dont consommables par les oiseaux, mais sont toxiques pour l’homme.

 Le Saviez-vous ?

Avez-vous remarqué que les feuilles du lierre n’ont pas toujours la forme lobée classique qu’on leur connaît ? Observez bien les feuilles des branches qui portent des fruits. Ce sont des branches fertiles. Puis comparez-les à celles des branches stériles, celles qui justement grimpent et s’accrochent à leur support. Dans un cas le limbe de la feuille, partie verte, étalée et plate, est en forme de losange allongé, dans l’autre il présente des lobes plus ou moins pointus. C’est ce que l’on appelle un cas de polymorphisme foliaire. Il est lié à la sexualité. Et oui, le lierre dispose donc lui aussi de ses propres atouts. L’expression populaire "qu’il est crampon celui-là", qui qualifie quelqu’un qui vous colle un peu trop, ou qui s’accroche à vos baskets, ne s’applique donc pas uniquement à l’espèce humaine…

 

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Publié le 28 novembre 2020

Le Lierre : plante méconnue et pas parasite

 

 Le lierre est une liane, plante ligneuse et grimpante à la fois. Ligneuse car ses tiges sont emplies de bois, et épiphyte car elle grimpe sur d'autres plantes,. Le lierre (Hedera helix, Araliacées) est facile à repérer en ce moment. Il est pratiquement le seul, hormis les résineux, à étaler sa verdure dans la nature ou dans les villages. Ses feuilles vernissées sont en effet sempervirentes, c'est-à-dire qu'elles ne tombent pas à l'automne; grâce à leur vernis (un revêtement épais de cires appelé cuticule), elles résistent au froid et persistent en hiver sur le tronc qui les porte. Le support peut tout aussi bien être inerte, un poteau téléphonique, la façade d'une vieille maison, un transformateur électrique ou un arbre, en fait tout ce qui s'érige !

 

 

 

 

 

 

 

 

 Question du jour

 Le lierre esr-il un arbre ? Non, car justement il n'y a pas de tronc dressé, il y a seulement des tiges rampantes qui s'accrochent à leur support. Oui, parce que ses tiges s'épaississent en fabriquant du bois, comme les branches des arbres. Comprenez y quelque chose... la nature est mystérieuse.

 

 

 

 Amoureux

Ce n'est pas une plante parasite, comme on le croit souvent. Le lierre ne développe aucune relation nutritionnelle avec son support. Il ne vole aucune sève à son support, il ne fait que l'épouser étroitement ! Par contre c'est vrai qu'il est plutôt du genre "collant". De toutes petites racines se développent sur ses tiges. Elles permettent leur accrochage au support. En botanique, on les appelle des racines adventives car elles se forment en plus sur la tige. On les nomme tout aussi joliment, des racines-crampons". De très nombreuses petites racines supplémentaires ne se privent pas non plus de ramper joyeusement au sol. Ce qui fait de cette plante un élégant couvre-sol dans les plates-bandes ! C'est tout un art pour le jardinier averti de savoir concilier avec lui.

 

Le lierre est en fait une belle invention de la nature, et un véritabltrésor de bienfaits ! Pour en savoir plus, et s'en convaincre, rendez vous la semaine prochaine... Oh lierre, quand tu nous tient !

 

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Publié le 29 mars 2020

 Le pissenlit : "une dent de lion"

 

Les pissenlits dits "véritables" sont des espèces du genre Taraxacum. Des espèces d'autres genres de la famille des asteracea peuvent aussi prendre ce nom commun couramment utilisé. Il s'agit ainsi d'une espèce collective qui comprend de nombreuses sous espèces ou espèces distinctes suivant les auteurs, du fait d'un grand polymorphisme (variations de formes). En France, il en a été décrit 250 à 300 sous espèces (ou espèces distinctes), 1200 en Europe et près de 2000 dans le monde. Le pissenlit, ou "dent de lion", est un nom vernaculaire ambigu en français. On appelle pissenlit diverses plantes à la tige généralement creuse et dont l'inflorescence est un capitule plat et jaune. Cela détermine généralement l'emploi du nom pissenlit pour les désigner. 

 

Description

Ce sont des plantes vivaces de plein soleil, ou mi-ombre, à racine charnue pénétrant profondément dans le sol. Jusqu'à plus de 50cm parfois dans les régions les plus froides (Russie, Canada), ce qui leur permet de résister au gel intense. La partie aérienne meurt à la fin de l'automne mais repousse dès la fonte des neiges, et la floraison survient une vingtaine de jours après la repousse. Une autre floraison de moindre importance se produit parfois en fin d'été.

Les feuilles autrefois consommées en salades sont très riches en vitamine C et en ß-Carotène, les fleurs et les racines des pissenlits "communs" ou "officinaux" sont également consommables. Le pissenlit officinal a des vertus diurétiques et dépuratives, d'où son autre nom de "pisse-au-lit".  

Le pissenlit est une plante hôte pour divers insectes pollinisateurs, les papillons de nuit et les coléoptères. 

Les akènes à aigrettes que produisent souvent les pissenlits sont très connus. Il est traditionnel de souffler dessus pour les voir s'envoler.

 

En ce moment si particulier, vous pouvez rechercher les fleurs présentes dans votre jardin. Les fiches "Flore du jardin #Défi-confinement" réalisées par les chargées de mission Biodiversité du CPIE, sont disponibles sur biodiversite47.fr et sur Facebook CPIE47. Téléchargeables au lien www.biodiversite47.fr/agenda/ N'oubliez pas de les retourner ensuite au CPIE !

 

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Publié le 21 mars 2020

 Une armée de Pâquerettes en mouvement dans mon jardin !

 

La pâquerette est une petite plante herbacée vivace. L'espèce la plus commune dans nos région est la pâquerette des prés, que l'on trouve dès la fin de l'hiver dans toutes les pelouses des jardins. On lui donne le nom de fleur de Pâques.

La plus fréquente et plus probable le fait dériver du latin " Bellus" (joli, élégant) qui évoque sa beauté. Une étymologie populaire l'associe au latin "Bellum" (guerre). Étonnant, le 31 décembre dernier, quelques pieds étaient déjà (ou encore) à l'oeuvre dans la pelouse. Signe d'une époque qui change ? 

 

Description

Les feuilles persistantes, vertes, de forme ovale spatulée, sont regroupées en rosette. Juché sur un pétiole pubescent et long d'une dizaine de centimètre, son petit capitule, formé de fleurs tubulées jaunes au centre, et de fleurs ligulées blanches sur le pourtour, annonce le printemps et s'installe pour une longue saison. On a presque mal au coeur de la tondre en même temps que le gazon ! Solution, ne tondez pas ou moins, et laissez des espaces se refleurir naturellement. Un peu de temps et des surprises assurées ...

Le Saviez-vous ?

 

La pâquerette est aussi connue pour ses propriétés médicinales. Bellis perennis se ressème toute seule et tend à devenir rapidement envahissante. La pâquerette se contente de peu, un emplacement au soleil ou à la mi-ombre et un sol ordinaire, plutôt compact. Puis oubliez-la , elle fera son chemin ... au sens propre comme au figuré ! Et arrêtez quelque peu les tondeuses qui rasent tout sur leur passage. 

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Publié le 14 mars 2020

 L'Ornithogale en ombelle : la belle de onze heures

 

Le printemps arrive, elle vient de s'ouvrir dans mon jardin. Tout est dit ou presque ... De son nom vulgaire, l'Ornithogale en ombelle (Ornithogalum umbellatum) est une plante herbacée vivace de la famille des Liliacées (comme le muguet et le lis martagon).

Parfois aussi appelée belle de onze heure, étoile de Bethléem ou jacinthe du Pérou, nous avons le choix. Tant mieux ! C'est une plante très intéressante pour les jardins au naturel. Originaire de nos contrées, on la trouve dans les bois clairs, les talus, friches, bordures de rivières.

Les Ornithogales appartiennent à la famille des Liliacées, mais les botanistes les classent plus précisément parmi les Asparagacées, la même famille que les asperges. Cette Ornithogale de petite taille est une plante bulbeuse qui nous charme avec ses fleurs étoilées blanches.

Description

LPlante de relative petite taille, elle atteint 10cm de haut. Le bulbe est de petite taille, il produit une dizaine de feuilles basales. Les feuilles sont graminiformes, étroites et longues, portant une ligne blanche sur leur nervure centrale. Chaque tige porte de 5 à 15 fleurs en corymbe lâche, ce qui met d'autant plus en valeur la forme étoilée de la fleur blanche. La corolle est blanc pur à l'intérieur, et verte marginée de blanc à l'extérieur. Les fleurs ne s'ouvrent que lorsqu'elles reçoivent le soleil haut, vers 11 heures, et se referment dans l'après midi. D'où son nom d'usage, dame de 11 heures. La floraison dure 3 à 4 semaines. Les fleurs ne sont épanouies que quelques jours, mails les fleurs nombreuses se succèdent.

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Publié le 18 janvier 2020

 En janvier, le pétasite pétarade en tête

 

Le pétasite (genre Pétasites) est une plante de la famille des Asteracées. C'est la plante de l'hiver par excellence, et la première à être fleurie dès le mois de janvier. Très résistante au froid, c'est une plante rustique qui supporte les températures basses, et jusqu'à -15°C au moins. Le pétasite, nom masculin, n'est pas trop exigeant sur la nature du sol, pourvu qu'il soit frais. Il a toute fois une petite préférence pour les sols riches et légers. Plante des milieux frais, elle est parfaite pour habiller les berges, les bords de bassin, voire les sous bois au sols frais. On le trouve naturellement en zones humides en Europe, Asie et Amérique du Nord. Ses racines sont des rhizomes qui se propagent facilement. C'est une plante couvre sol qui peut devenir envahissante, si on ne la maîtrise pas un peu ! Le pétasite préfère l'ombre ou la mi-ombre. Mais si le sol est frais, il supporte le soleil, avec le risque qu'il perde ses feuilles. Ce qui est en soi dommage, puisque le feuillage est le principal atout de cette plante couvre-sol. Le pétasite est doté de feuilles plus ou moins grande en fonction selon les espèces et variétés. Elles couvrent ainsi le sol et étouffent les autres plantes et adventices.

 

Le pétasite est intéressant pour ses grandes feuilles et pourquoi pas sa floraison même si cette dernière n'est pas exceptionnelle. Ce sont des inflorescence en forme de cônes, qui apparaissent au bout des hampes florales. Ses inflorescence sont rosées ou blanc jaunâtre. Les fleurs apparaissent souvent avant les feuilles, très intéressant en hiver, on la rencontre notamment le long des routes ou des fossés, ou bords de routes, dans les endroits ou le sol est frais, voire humide, le pétasite se débrouille tout seul. 

 

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Publié le 27 octobre 2019

 

Le cyclamen d'Automne, fleur d'amitié ou d'amour

 

Au niveau symbolique, le cyclamen, cette petite fleur d'automne, révèle un attachement fort. Si fort, que la plante peut également traduire une certaine jalousie teintée de tendresse. Quelquefois la nostalgie d'un sentiment moins intense qu'autrefois. Le cyclamen peut être offert aussi bien à un(e) ami(e) qu'à un(e) amoureux (se).

 

 

Dans l'Histoire

Le cyclamen aurait, dit-on, des vertus aphrodisiaques. Au IIIe siècle avant J.-C., Théophraste expliquait que le cyclamen entrait dans la composition de philtres censés aiguiser l'amour et la sensualité. On raconte d'ailleurs que posé sur le rebord de fenêtre d'une chambre conjugale, il entretient le bonheur du couple ! Dans l'Antiquité, le cyclamen était réputé pour ses vertus thérapeutiques et ses propriétés purgatives.

Les Romains, eux, l'appréciaient principalement pour son parfum. Il fut ensuite introduit en Europe au cours du XVIe siècle et cultivé dans les jardins botaniques de la reine Elisabeth 1re d'Angleterre. Puis, considéré surtout comme une plante de collection, il fut peu à peu délaissé au XVIIIe siècle. Il créa à nouveau l'engouement au XIXe siècle, avec l'apogée du mouvement romantique. Aujourd'hui, l'espèce la plus courante est le cyclamen persicum, appelé aussi le cyclamen des fleuristes. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les plantes de saison, en pots, en pleine terre dans les massifs ou dans les jardins, le CPIE propose un rendez-vous «découvertes d'Automne», lors des journées «portes ouvertes» des pépinières Soubiran de Casseneuil, le mercredi 6 novembre, à partir de 14 heures, agrémentée d'une balade sur les plantes de bords de Lède, à la cascade toute proche.

 

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Publié le 19 octobre 2019

Le cyclamen d'Automne

 

Le cyclamen est une petite plante d'automne que l'on apprécie beaucoup dans les jardins. Une fois bien implanté, il offre de véritables tapis couvrant le sol, d'une couleur rose avec des incrustations de pieds parfois blancs, pourpre ou mauve selon les nuances du moment.

 

À l'état sauvage on en dénombre une vingtaine d'espèces. Chez les fleuristes, on trouve diverses variétés de couleurs et de tailles différentes selon les nombreuses hybridations. Dont certaines variétés sont divinement parfumées. De quoi satisfaire tous les amateurs de fleurs.

 

Le cyclamen est originaire du Moyen-Orient (Syrie, Israël, Turquie, Grèce, Tunisie et les îles méditerranéennes) mais on le trouve également dans quelques régions ombragées de France. C'est une plante vivace à tubercule appartenant à la famille des primulacées. Le mot cyclamen vient du grec kuklos, qui signifie «cercle», probablement en référence à la forme arrondie du tubercule de la plante. Le cyclamen présente une grande rusticité. On ne doit pas se fier à l'aspect fragile de ses fleurs et à sa tige frêle. C'est une plante résistante au froid. Sa floraison survient entre octobre et février et dure environ deux mois. Il se plaît aussi bien en rocaille qu'en sous-bois et apprécie les espaces ombragés, sous des arbres ou au pied d'un mur. Les cultivars actuels permettent d'obtenir des floraisons tout au long de l'année. Son autre atout est qu'il s'adapte aussi bien à la vie en intérieur qu'en extérieur. Raison pour laquelle on le trouve aussi en massifs ou en pots.

 

Pour les fleuristes et dans le langage des fleurs, le cyclamen symbolise un attachement fort et impérissable… Qu'on se le dise ! Toute une histoire, que nous découvrirons la semaine prochaine…

 

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Publié le 12 octobre 2019

Lierre des villes et lierre des champs (épisode 2)

 

Après avoir vu les atouts du lierre en ville la semaine dernière, notamment en terme climatique et pour l'accueil d'espèces diversifiées, voyons maintenant le lierre des champs.

 

 

Le lierre est très répandu dans tous les sous-bois d'Europe, il est très rustique et envahissant. Il est accusé à tort d'être un parasite des arbres.

 

Cette vision est aujourd'hui dépassée. Il grimpe le long des troncs et des branches grâce à ses crampons, mais sans se nourrir de leur sève. Le lierre commun, peut atteindre, pour plusieurs dizaines de mètres et vivre plusieurs centaines d'années (les plus vieux approcheraient du millénaire). Les tiges souples de cette liane devenant alors de véritables troncs. Plante grimpante par excellence, il a de tout temps été utilisé pour habiller de son feuillage couvrant toujours vert, murs et bâtiments, au même titre que la vigne vierge. Contrairement à une réputation aussi fausse que tenace, il n'abîme pas les enduits en bon état. Il sert alors d'abri naturel aux oiseaux grâce à son feuillage fourni et les régale également, en hiver, de ses nombreuses petites baies.

 

 

 

Le Saviez-vous ?

En médecine, le lierre entre dans la composition de certains médicaments phytothérapiques, notamment pour le traitement de la toux. Son usage associé ou non à d'autres principes actifs, est utilisé pour lutter contre la cellulite, et il est toujours d'actualité en cosmétologie. Attention, les fruits du lierre commun, petites baies noires, sont très toxiques pour les humains et certains animaux. Ses feuilles, quant à elles, peuvent provoquer chez certaines personnes des irritations de la peau. Il en est de même pour sa sève que l'on n'a heureusement guère l'occasion de toucher.

Gardons au lierre ses atouts, et laissons le pousser en ville comme en campagne.

 

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Publié le 05 octobre 2019

Lierre des villes et lierre des champs

 

 Le lierre est une liane qui émet de nombreuses tiges aux ports variables. Il peut être rampant, couvrant, arbustif lorsqu'il est âgé ou taillé, et surtout grimpant sur divers supports auxquels il se fixe solidement grâce à ses multiples petits crampons, qui sont en réalité une transformation de racines.

 

 

Il existe une dizaine d'espèces de lierre dont on a tiré plusieurs centaines de variétés commercialisées. C'est l'espèce hedera helix qui en compte le plus grand nombre.

 

 

Le lierre grimpant est une espèce de liane arbustive à feuilles persistantes, de la famille des araliaceae. L'espèce est spontanée en zone tempérée eurasiatique de l'hémisphère nord. Il est également cultivé comme plante ornementale.

 

Le Saviez-vous ?

Aujourd'hui, le regard sur le lierre a changé. En ville notamment, le lierre commence à se tailler une place de choix. Il est considéré comme une plante efficace qui favorise la fraîcheur en été, permettant de réduire les effets désagréables des fortes chaleurs. Avec la hausse des températures et le changement climatique, le lierre est donc un allié de choix pour combattre les îlots de chaleur. De plus, il favorise grandement la biodiversité urbaine. En son sein se cache une multitude de petites espèces qui viennent y séjourner et contribuent à l'écologie des villes. Il sert alors d'abri naturel aux oiseaux grâce à son feuillage fourni, il les régale en hiver avec ses nombreuses petites baies. Plus d'oiseaux en ville, moins de moustiques, moins de parasites… Parfaitement acclimaté dans toutes nos régions, facilement cultivable et poussant rapidement, le lierre est bien utile pour habiller joliment un mur, un abri de jardin, une pergola ou couvrir un sol ingrat, tout au long de l'année. Les aménageurs et paysagistes urbains s'en servent de plus en plus.

 

La semaine prochaine, nous parlerons du lierre des champs.

 

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Publié le 15 juin 2019

La fumeterre : une belle petite plante qui pourrait faire pleurer…

 

La fumeterre est une plante herbacée annuelle, commune dans l'hémisphère Nord. Elle fleurit du mois d'avril jusqu'au milieu de l'été et décore joliment les jardins et plus largement la campagne. Elle pousse dans les champs, les terrains vagues, les bords des chemins et envahit facilement les terrains cultivés. Ses feuilles sont très finement découpées, ses fleurs blanches et roses présentent des taches pourpres à leurs extrémités.

 

 

La fumeterre était déjà utilisée dans l'Antiquité. Elle est oubliée, à partir du Moyen Âge jusqu'au Xe siècle. Dès le XVIe siècle, ses vertus dépuratives et son efficacité sur les problèmes de peau sont officiellement reconnues. Elle tiendrait son nom «fumée de terre», fumus terrae, du jus de sa plante qui fait pleurer comme la fumée, ou bien encore de ses feuilles qui ressemblent à de la fumée sortant de terre.

 

Description Botanique :

La fumeterre est une plante annuelle à tige molle et glabre qui ne dépasse en général pas 50 cm de haut. Ses feuilles sont gris-vert, alternes, à lobes étroits, lancéolés et glabres. Ses fleurs poussent en épis avec des grappes terminales. La fumeterre, genre fumaria, est une plante dite dicotylédone. On compte de 6 à 20 fleurs par épi. Elles ont une forme tubulaire et allongée et sont prolongées d'un éperon. La couleur des fleurs varie du blanc au rose, plus ou moins foncé, avec des taches pourpres à l'extrémité. Le fruit est une capsule ne renfermant qu'une seule graine. La fumeterre se plaît donc bien dans les jardins. L'occasion de l'observer ce week-end lors des visites «Bienvenue dans mon jardin au naturel», proposée par les CPIE partout en France. Ces activités sont gratuites et ouvertes à tous.

 

Ces activités sont gratuites et ouvertes à tous.

 

Informations et inscriptions au : 05 53 36 73 34 et sur contact@cpie47.fr.

Pour en savoir plus sur les activités du CPIE : www.cpie47.fr, www. biodiversite47.fr et Facebook CPIE 47.

 

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Publié le 26 mai 2019

 

Le sainfoin est originaire d'Europe, où il est cultivé depuis des siècles. Ses racines captent l'azote de l'air et enrichissent le sol grâce à une symbiose avec des bactéries. Cette légumineuse est une plante vivace fourragère dont le nom scientifique signifie «brouté par les ânes» (onobrychis viciifolia). Le terme provient des mots sain et foin et signifie “foin santé “. Tout est dit ou presque…

Sa culture est intéressante car elle permet de valoriser des sols calcaires secs et elle produit un excellent fourrage riche en protéines. La plante a de nombreux atouts environnementaux. Sa floraison est très favorable aux insectes pollinisateurs et pas uniquement à l'abeille domestique. Au moins 50 espèces d'abeilles sauvages la fréquentent !

Le sainfoin avait pourtant quasiment disparu des campagnes, détrôné par d'autres aliments pour animaux d'élevage, comme les tourteaux de soja.

Les qualités antiparasitaires de cette plante vont relancer sa culture : des granulés déshydratés de sainfoin commencent à être commercialisés et rencontrent beaucoup de succès (chevaux, bovins, brebis, chèvres et même lapins). Il a largement contribué à la réputation du miel du Gâtinais, terre d'un CPIE voisin en Nouvelle Aquitaine.

Sa consommation par les ruminants limite leurs émissions de méthane et d'azote, améliore la qualité du lait, ne présente pas de risque de météorisation et constitue un traitement naturel efficace contre les parasites intestinaux, permettant ainsi de réduire le recours aux médicaments.

Appelée sainfoin en France, lupinella en Italie, luzerne en Provence, Languedoc et Suisse. Le nom allemand de esparsette provient du nom français encore utilisé en Suisse (esparcette), lui-même probablement dérivé du provençal esparcet : épars.

Dans le calendrier républicain, «Sainfoin» est le nom attribué au 12e jour du mois de Floréal.

Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou bisannuelles, à feuilles divisées, imparipennées, formées de 11 à 25 folioles, à fleurs blanches, roses ou rouges groupées en grappes allongées, et à fruits indéhiscents de forme aplatie aussi large que longue.

En espaces verts, le sainfoin est une très belle plante, haute, vigoureuse, florifère. En fauchage tardif, elle se ressème naturellement.

Participez ce week-end au 24h de la Biodiversité à Lascrozes. Gratuit et ouvert à tous.

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Publié le 11 mai 2019

Le muflier sauvage : une grande plante

 

En ce moment la nature dite ordinaire s'invite autour de nous et notamment le long des routes. C'est là, sur un sol plutôt pauvre, calcaire, que ce muflier sauvage s'est implanté. Il est fleuri de mai à septembre. On le trouve aussi dans les jardins dans une forme cultivée, mais c'est bien du muflier sauvage dont il est question aujourd'hui.

Le grand muflier (antirrhinum majus) est originaire du bassin méditerranéen. Sa hauteur varie de 15 à 150 cm. C'est une plante herbacée ou arbustive annuelle de la famille des scrofulariacées. D'autres la classe parmi les plantaginacées.

 

La forme singulière du muflier à grandes fleurs est à l'origine du nom «gueule-de-loup» ou de «gueule-de-lion». Lorsque l'on pince les côtés de la fleur, elle s'ouvre comme une gueule. Les fleurs reçoivent la visite de plusieurs espèces d'insectes hyménoptères, essentiellement des bourdons du genre «bombus» et genres voisins, qui assurent la pollinisation entomogame. Ils sont suffisamment forts pour entrouvrir les lèvres de la fleur et s'introduire à l'intérieur de la corolle, pour y prélever nectar et pollen.

 

Les fleurs peuvent être blanches, rouges, roses ou jaunes. Ses feuilles sont étroites et ont une longueur de 2 à 8 cm.

Le muflier est connu dans les jardins depuis 1583. Il était l'hôte privilégié des jardins de curés. Les variétés horticoles sont cultivées comme plantes d'ornement pour leurs fleurs groupées. On l'utilise aujourd'hui en rocailles, murets, massifs, jardinières, fleurs coupées et en suspension selon la variété. Il offre un nombre très important de variétés et une gamme très riche de couleurs. Le muflier apprécie les sols drainants, humifères, à PH neutre. Il est sensible à l'appauvrissement annuel du sol.

 

Ce mois-ci, le CPIE 47 lance le Mai de la biodiversité. Plus de 30 actions sont réalisées dont certaines sont ouvertes au grand public. Renseignez-vous !

 

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Publié le 27 avril 2019

La glycine embaume l'espace et régale les bourdons

 

Petit retour au jardin cette semaine, où après la traditionnelle quête des œufs de Pâques, la couleur et l'odeur particulière de cette plante nous attire. Focus sur la glycine, plante ornementale que l'on trouve aussi bien chez les particuliers que dans l'espace public. En général sa présence ou sa taille, tout autant que sa couleur ou son odeur, ne passent pas inaperçues. Si le coin nature s'y intéresse cette semaine c'est parce qu'elle attire fortement les insectes, pollinisateurs, et notamment les bourdons qui viennent s'y poser et s'y régaler au sortir de l'hiver. Fleurie d'avril à juin, la glycine est une plante de la famille des légumineuses ou Fabacées. Le genre Wisteria compte 10 espèces de grimpantes, originaires d'Asie et des Etats-Unis. Offrant un épais feuillage, selon les espèces et cultivars, les fleurs sont violettes, bleues ou blanches. Elle est arrivée en France en 1816. La fragrance de la glycine est appréciée en parfumerie, et entre dans la composition des parfums de grandes marques.

Pour les plus sensibles, la glycine en langage des fleurs exprime la tendresse, et en bouquet une amitié. Qu'on se le dise…

Le saviez-vous ?

La glycine du Japon s'enroule sur son support dans le sens des aiguilles d'une montre, tandis que la glycine de Chine s'enroule dans le sens inverse. Allez comprendre ! Cette petite anecdote en appelle une autre. À la différence des autres plantes grimpantes, elle est capable de s'accrocher à un support placé à l'horizontal. Ses tiges s'enroulent et se lignifient en produisant du bois avec les années.

Elle aime les situations ensoleillées et chaudes, à l'abri des vents forts et frais, qui peuvent endommager ses boutons floraux à la sortie de l'hiver. Contre un mur orienté à l'ouest, elle profitera du soleil chaud de l'après-midi et de la chaleur emmagasinée.

Rustique sous nos climats, elle supporte des températures négatives allant jusqu'à – 20 °C.

En attendant, profitez bien des senteurs naissantes du printemps, avant l'arrivée attendue du traditionnel muguet de mai. Et participez si vous le souhaitez, au concours photo mensuel proposé par le Point Info Biodiversité de Lot-et-Garonne.

 

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Publié le 20 avril 2019

Tulipe de l'Agenais ou Œil de Soleil

C'est à l'approche de Pâques que cette tulipe emblématique du département est fleurie. Depuis quelques années selon le calendrier, elle a tendance à être plus précoce. Le changement climatique en serait il la cause ?

La Tulipe de l'Agenais (Tulipa agenensis) est une espèce géophyte qui appartient à la famille des Lilliacées. Originaire du nord-ouest de l'Iran, on la trouve à l'état sauvage en Europe. En France elle est présente en Lot-et-Garonne, et plus rarement en Midi Pyrénées et Provence. On la trouve dans les vergers de pruniers et les bordures de champs.

La tulipe de l'Agenais, malgré son nom est tout comme le pruneau plutôt installé sur les coteaux du nord et de l'est du département, sur le Villeneuvois. Dilemme éternel de l'appartenance à un terroir et d'un petit chauvinisme ambiant. La tulipe agenensis appelée aussi Oeil de soleil est aujourd'hui mieux connue des Lot-et-Garonnais, ce qui ne fut pas toujours le cas.

Le saviez-vous ?

Cette tulipe n'intéressait pas grand monde dans les années 1983 quand fut créée par quelques jeunes motivés l'association ARPE 47. La vision désolante d'un verger de pruniers autrefois florissant à Monbahus, dont les tulipes rouges étaient ravagées par le désherbant suffit à un engagement incessant. Ainsi fut lancé l'inventaire de plantes compagnes des cultures, menacées de disparition sur le département. Sorties de terrain, stands, animations, articles de presse se sont enchaînés. Au printemps suivant, Marie France Zanette journaliste du Petit Bleu se déplaça avec un photographe, pour réaliser une double page en couleur consacrée aux plantes compagnes des cultures en voie de disparition. Ce fut un détonateur.

C'est ainsi que l'ARPE 47 labellisée depuis Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement, CPIE Pays de Serres Vallée du Lot, rend encore hommage à la flore et à la faune de ce territoire qui l'a vu naître.

Rapportée d'Orient la tulipe rouge dite Œil de soleil, a su s'acclimater et offrir un rouge écarlate au département. Cette espèce patrimoniale est aujourd'hui en constante diminution. Elle ne supporte ni les labours profonds, ni les désherbants. Deux pratiques encore trop utilisées dans les champs, et les vergers de pruniers du Lot-et-Garonne.

Vous pouvez signaler les endroits où elle est encore présente au CPIE ARPE 47.

 

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Publié le 23 mars 2019

Côté jardin, c'est la fête du printemps

 

Signe annonciateur, les giboulées de mars sont caractéristiques de ce mois charnière entre la fin de l'hiver et le début du printemps, avec des averses de pluie forte, de grêle, de neige fondue, de grésil. Des froids assez rigoureux peuvent encore se produire. Les giboulées de mars marquent juste l'arrivée progressive du printemps, vous allez donc pouvoir recommencer de façon plus intense, progressivement, vos interventions au jardin.

 

Les fleurs se développent de plus en plus, les protections hivernales vont pouvoir être progressivement retirées, et vous allez pouvoir vous adonner aux tailles de mars, réputées les meilleures, selon l'adage bien connu.

 

Au verger c'est le moment de greffer, tailler, planter… Depuis quelques mois, les arbres fruitiers attendent leur tour. Si la taille n'a pas encore été faite, ne tardez plus car les fruitiers mettent leurs feuilles, et déjà pour certains leurs fleurs.

 

Au jardin d'ornement

 

Les fleurs de saison pointent leur nez et commencent à égayer le jardin : primevères, amélanchier, cognassier du Japon, prunus, mimosa, et évidemment l'incontournable forsythia jaune, annonciateur de l'arrivée du printemps !

 

Plantez les vivaces ainsi que les bulbes à floraison estivale et automnale. Semez les annuelles, uniquement sous abris : pétunias, verveines, sauges, œillet d'Inde, cosmos…

 

Pour les arbustes, taillez toutes les haies, ainsi que le camélia défleuri, l'hibiscus, la glycine… Taillez aussi vos derniers rosiers. Terminez la plantation des arbustes caduques à racines nues et des arbustes persistants en motte.

 

Au potager

 

Les semis sous châssis et les premières divisions de plants ouvrent le bal. En passant par la serre, on active les semis délicats qui s'impatientent déjà… Le potager commence à s'agiter : boutures, plantation des bulbes comestibles, divisions de certaines aromatiques, et nombreux semis précoces et délicats sous châssis…

 

N'oubliez pas cependant que les protections hivernales sont encore utiles. Patience, le printemps qui s'annonce est une saison d'effervescence pour tous les jardiniers.

 

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Publié le 03 mars 2019

Quand mars arrive, le jardin s'éveille…

 

Depuis quelques jours, la nature s'éveille. L'occasion d'aller au parc des expos de Villeneuve où le Salon de l'Habitat a lieu jusqu'à aujourd'hui dimanche. Le CPIE y invite le public à découvrir «un carré pour la biodiversité» pour se familiariser avec la nature et le jardin au naturel. Ce «carré» pourra vite devenir un espace de rêve pour la faune et la flore locale et ce que l'on appelle aussi «la nature ordinaire».

 

Définition

Un carré pour la biodiversité est un observatoire grandeur nature, accessible à tous. Il s'adresse à tous (adultes, enfants, professionnels, collectivités, associations) et à tous les espaces.

En créant «un carré» jusqu'à la fin de l'été (sans coupe, ni engrais, ni pesticide), les volontaires pourront alors observer, seuls, en groupe, ou en famille, les espèces végétales et animales qui s'y développent. Le carré pour la biodiversité devient un support pédagogique d'observation et d'investigation scientifique. La découverte d'espèces assez communes, mais pourtant méconnues met les sciences participatives à l'honneur.

 

Marche à suivre.

Pour faciliter les observations et analyser les données recueillies, les participants utilisent un ou plusieurs protocoles scientifiques selon les espèces présentes, le milieu choisi, et le niveau de chacun. Les protocoles proposés par les CPIE sont établis par le Muséum national d'histoire naturelle. Les participants contribueront à améliorer le niveau de connaissance sur la répartition et l'abondance des espèces sur tout le territoire français.

 

Avec le CPIE 47.

Cette action concrète est une véritable occasion de se tourner vers des pratiques alternatives, favorables à la préservation de la biodiversité. Elle permet de prendre conscience de l'impact néfaste sur la nature et la santé, de l'utilisation des désherbants, pesticides, engrais chimiques, etc. Elle encourage de nouvelles pratiques d'entretien différencié des espaces verts et des jardins. Pour en savoir plus rendez-vous au Salon de l'habitat. Entrée gratuite.

 

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DÉCEMBRE

Publié le 08 décembre 2018

La haie : un univers aux multiples visages

 

La haie est un écosystème à elle seule. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer la vie qui s'y développe. Et de se souvenir que le petit gibier était encore très présent à la fin du siècle dernier.

Il a presque totalement disparu au rythme des chasseurs eux-mêmes et d'une agriculture aveugle.

Aujourd'hui, dans la plupart des campagnes, on ne voit guère de lapins, lièvres, perdrix, horms d'élevage ou dans quelques rares espaces encore préservés. C'est tout aussi vrai pour les hérissons, les batraciens et reptiles, les oiseaux, fauvettes, alouettes, pies-grièches, chouettes chevêches et bien d'autres. La liste est longue.

 

Perte de biodiversité

 La perte de biodiversité s'accélère depuis une trentaine d'années. On pointe la disparition de 30 % des oiseaux dans les campagnes, 80 % des insectes volants et 60 % des effectifs d'animaux sauvages dans leur globalité. À ce rythme, que restera-t-il dans trente ans pour éveiller les enfants du milieu rural à la nature ? Des tablettes, reflet d'un désert biologique, comme on a déjà les déserts médicaux…

 

Quel rapport avec les haies ? Celui d'un lien fondamental qui sert de couloir pour passer d'un espace à l'autre, d'un bosquet à un autre, d'un coteau à celui d'à côté. Les espèces s'y déplacent, trouvent nourriture, se mettent à l'abri, se protègent et se reproduisent dans de bonnes conditions. Elles renforcent ainsi leur diversité génétique. On parle de «trame verte» pour caractériser cette fonction de corridor. Ou de trame bleue pour les continuités entre fossés, ruisseaux et fleuves, toutes ces zones qui relient entre eux les milieux aquatiques, mares, zones humides. Ainsi, ces continuités dites écologiques permettent le déplacement des populations et leur maintien en bon état de conservation.

 

Plantez des haies !

Lors des travaux d'aménagements ou de créations d'infrastructures, ces questions sont aujourd'hui, en principe, prises en compte. Si le travail est bien fait, des mesures compensatoires sont prévues pour réduire l'impact, les atteintes et dommages causés à l'environnement. Rompre la continuité d'une haie, c'est rompre une voie de circulation, couper la communication. Allez, ne perdez pas le moral ! Faites comme le CPIE-ARPE 47, l'Association climatologique moyenne Garonne, Arbre et Paysage 32 dans le Gers, Arbre et Paysages 33, Campagne vivante en Tarn-et-Garonne, Prom'haies en Charente, ou encore Arbres et Paysages d'autan, et bon nombre d'autres associations un peu partout en France. Il en existe des dizaines et des dizaines en France regroupées au sein de l'AFAHC (Association française arbres et haies champêtres). Plantez, plantez sans cesse ! C'est le moment, il en restera toujours quelque chose…

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Publié le 01 décembre 2018

Arbres et haies champêtres : des réservoirs de biodiversité

 

Depuis des décennies et peut-être des siècles, il se raconte «qu'à la sainte Catherine tout bois prend racine». En ce tout début décembre et à l'approche de l'hiver, parlons d'arbres et de haies, et retournons aux racines… Depuis sa création en 1983, l'association ARPE 47 informe le public, propose et accompagne des plantations de haies champêtres dans le département. Association membre d'un réseau national, l'ARPE 47 affiche au compteur un résultat éloquent et de multiples animations sur ce thème de l'arbre et de la haie champêtre.

Le saviez-vous ?

Plus de 150 000 arbres de haies champêtres ont été plantés dans le département depuis 35 ans avec l'appui technique de l'association ARPE 47-CPIE. Ce travail a été engagé par des responsables associatifs bien avant les programmes officiels subventionnant les plantations de haies. Il n'est pas étonnant de voir ici ou là de belles haies diversifiées dans des établissements scolaires (collège Crochepierre à Villeneuve), en bordure de salles des fêtes (Aubiac ou Beauville), dans les périmètres des écoles (La Sauvetat, Auradou), le long des routes du département et sur de très nombreuses exploitations agricoles. Des haies de tous types, bien conçues, adaptées aux besoins, aux usages, ou quelles que soient les cultures et les vocations, les haies et arbres champêtres sont présents dans le paysage.

 

C'est ainsi le long des champs et près des villes et des villages que les arbres et les haies ont acquis leurs lettres de noblesse. Ils sont encore pourtant mis à mal, notamment par des entretiens inadaptés.

 

Parmi les pionniers et les défenseurs de l'arbre et de la haie, Dominique Soltner, enseignant et ingénieur agronome de l'ouest de la France, a sans aucun doute créé et suscité de nombreuses vocations de planteurs, d'écologistes et d'amoureux de la nature.

 

Les techniques qu'il a vulgarisées pendant des décennies sont toujours d'actualité aujourd'hui. Un bon travail du sol, l'utilisation de jeunes plants, le choix des espèces adaptées au sol et au climat, la diversification des espèces, le paillage du sol, sont quelques-uns des grands principes qui ont accompagné les premières plantations de haies champêtres partout en France et dans le département. Ces expérimentations ont été à l'origine des premières opérations collectives, et aux commandes groupées de jeunes plants destinés à reconstituer les haies mises à mal par l'intensification de l'agriculture et les opérations de remembrement.

 

Rôles majeurs

L'arbre et la haie structurent le paysage et rendent des services irremplaçables. Effet brise-vent protection des cultures et des bâtiments, lutte contre l'érosion des sols, régulation de l'eau et lutte contre les inondations, rôle de protection du bétail et de l'ensemble de la faune, intégration paysagère, bois énergie, etc.

 

L'arbre et la haie constituent de précieux réservoirs de biodiversité et désormais de formidables corridors écologiques. Ils permettent tout à la fois abri, nourrissage, nidification, reproduction, et favorisent le déplacement de multitudes d'espèces. Un univers entier au service de la nature et de l'homme.

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Publié le 13 octobre 2018

Houblon : un petit loup qui sort du bois

 

Le houblon ou houblon grimpant (Humulus lupulus) est une plante herbacée vivace, grimpante, de la famille des Cannabaceae. C'est une liane à grosse racine charnue de laquelle partent de longues tiges herbacées à section quadrangulaire qui s'enroulent à vive allure autour de leur support. On le nomme aussi parfois vigne du Nord, salsepareille indigène, bois du diable ou couleuvrée septentrionale.

Les Romains, croyant que le houblon suçait la sève des arbres sur lesquels il grimpait, l'appelèrent lupulus, «petit loup». Luppolo signifie «houblon» en italien. La plante développe des tiges allongées, jusqu'à plus de 10 m, volubiles aux feuilles opposées, à 3 ou 5 lobes.

 

C'est une plante dioïque. Les plants femelles produisent des chatons qui, à floraison, deviennent des cônes ovoïdes couverts d'une résine odorante et pulvérulente, appelée la lupuline. Les fruits, contenant des graines, sont des akènes globuleux et gris. Les plants mâles portent des fleurs en panicules larges. Le houblon pousse naturellement en milieu frais (clairières, lisières), humide ou en bord d'eau dans les ripisylves. Souvent mis en culture sur des sols plus riches, il est plus sensible aux pucerons et à certains pathogènes. La plantation de haies périphériques est un des moyens de lutte intégrée. Le houblon sauvage semble avoir eu autrefois une certaine importance pour les forestiers. Les archives conservent des témoignages d'amendes données à des personnes ayant coupé du houblon en forêt sans «licence», sans autorisation.

 

Des vertus, qui l'eût cru

Le houblon est utilisé comme plante grimpante décorative dans les jardins d'ornement. On peut également consommer les jeunes pousses cuites comme des asperges. Il est considéré comme anaphrodisiaque et il servirait aussi à protéger contre certains types d'allergies.

 

Il peut être consommé en tisane, car il faciliterait le sommeil. Les longues tiges de houblon récoltées de septembre à novembre peuvent être utilisées pour la vannerie sauvage. En France, le houblon est cultivé dans le Nord et l'Est sur des fils de fer attachés à un réseau de câbles maintenu par des perches de bois à 7 m du sol.

 

En Belgique, il est cultivé sur environ 180 ha dans la région de Poperinge qui produisait environ 363 t par an au début des années 2000. Depuis le XIIe siècle, les inflorescences femelles sont utilisées pour aromatiser la bière. Hildegarde de Bingen (1099-1179) découvrit les vertus aseptisantes et conservatrices du houblon, ainsi que son amertume. Il permettait ainsi à la bière de se conserver mieux et plus longtemps. Auparavant, un mélange d'herbes et d'épices nommé gruit était utilisé pour fabriquer ce que l'on appelait alors la cervoise.

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Publié le 29 septembre 2018

Colchique d'automne : couleur et fraîcheur

 

Quand la comptine populaire évoque des colchiques dans les prés, Le Coin nature présente aujourd'hui le colchique d'automne (photo J-M. Torrès).

Et pour cause, le rose violet clair de la fleur couvre en ce moment quelques massifs, prairies ou sous-bois.

 

Le colchique d'automne, colchicum autumnale, est une plante herbacée du genre colchicum. Il appartient à la famille des liliaceae. Il fleurit dès la fin août et jusqu'à la mi-novembre et apprécie une exposition mi-ensoleillée en sol ordinaire.

 

C'est une plante assez basse, à corme, d'une taille de 15 à 20 cm. Elle présente la particularité d'avoir deux apparences très différentes.

 

En automne, seules les fleurs apparaissent, naissant d'une spathe tubuleuse au niveau du sol. Elles sont formées de six tépales, trois pétales roses et trois sépales de la même couleur et de même aspect. Six étamines sont insérées sur deux niveaux différents. Les styles courbés à leur extrémité sont terminés par un stigmate décurrent.

 

Au printemps, ce sont les feuilles lancéolées, larges qui apparaissent entourant le fruit, une grosse capsule ovoïde formée d'abord sous terre.

 

Fleur solitaire terminale qui cependant vit groupée. C'est une plante hermaphrodite, avec une pollinisation entomogame, autogame. Le fruit se présente en capsule.

 

On le rencontre en climat européen tempéré, sur des prairies médio-européennes, fauchées, mais aussi en région montagnarde.

 

Ses longues feuilles apparaissent après les fleurs. Laissez-les se dessécher, elles nourrissent les bulbes jusqu'à la prochaine floraison.

 

Toutes les parties du colchique sont toxiques : bulbe, fleur et feuillage. Il fut un temps, où les jouets étaient souvent fournis par la nature. Dans la capsule du colchique d'automne, les graines cliquettent. Pourtant, sachez bien qu'il faut absolument éviter que les enfants cueillent les capsules et ne les avalent.

 

Tout ce qui brille n'est pas d'or, le colchique a aussi pour nom : safran bâtard, ail des prés, chenard, mort-chien, tue-chien, tue-loup, vachette ou veilleuse.

 

À bon entendeur…

 

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Publié le 30 juin 2018

Le millepertuis perforé : la plante magique

 

Le millepertuis perforé pousse en petits massifs./ Photo J.-M. Torrès

Le millepertuis perforé, millepertuis commun ou millepertuis officinal (hypericum perforatum L.) est une plante herbacée vivace de la famille des clusiacées.

Les poches sécrétrices transparentes présentes sur le limbe des feuilles allongées donnent l'impression de multiples perforations, particularité à l'origine du nom de millepertuis qui signifie mille trous.

 

Utilisée en médecine et largement popularisée, la plante porte de nombreux surnoms dont le plus célèbre est celui d'herbe de la Saint-Jean. L'usage médicinal du millepertuis (hypericum perforatum) remonte à au moins 2 400 ans.La plante mesure entre 30 et 60 cm de hauteur. Sa fleur est jaune, a 5 pétales en forme d'étoiles. Elle colore allégrement les mains lors de la cueillette.

 

Elle pousse en petits massifs et peut être relativement abondante dans les champs et en bordure de route. Ses feuilles sont parsemées de milliers de petits trous.

 

Un chasse-diable

Elle est associée depuis longtemps aux fêtes du solstice d'été et aux feux de la Saint-Jean. Récoltée en Europe la veille de la Saint-Jean, cette plante de lumière, couleur du Soleil, possédait, dit-on, des vertus surnaturelles : brûlées dans les feux de la fête, elle chassait le diable et les maladies ; gardée chez soi, elle éloignait le tonnerre.

 

Il s'agit d'une plante sauvage héliophile et calcicole. Les bords des chemins, les lisières de forêt, prairies et talus secs, clairsemés et calcaires constituent ses habitats préférés. Le millepertuis craint l'ombre et l'humidité.

 

On le trouve dans toute l'Europe, en Asie, en Afrique du Nord et en Amérique du Nord.

 

Jadis, l'hypericum perforatum était considéré comme une plante magique associée à la magie blanche. Le millepertuis perforé est un très ancien chasse diable, c'est-à-dire qu'il faisait fuir les esprits tourmenteurs. Au Moyen Âge, il n'était pas rare d'en trouver accrochés des bouquets aux portes des granges.

 

Inscrit à la pharmacopée française en 1818, il tomba dans l'oubli à la fin du XIXe siècle. La pharmacologie moderne redécouvre certaines de ses propriétés thérapeutiques.

 

Pour l'heure, Le Coin Nature marque une pause estivale et vous donne rendez-vous à la rentrée prochaine.

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Publié le 17 mars 2018

La vigne domestique : l'art de produire

«Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars». Le printemps approche, mars affiche son dicton populaire. Le CPIE propose aujourd'hui son stage annuel de taille (photo J.-M. Torrès).

Au début de la civilisation, les hommes se contentaient de cueillir les raisins sur les vignes. Après l'observation de dégâts provoqués par des animaux sur les rameaux, l'homme s'aperçut vite que les grappes situées sur les parties restantes étaient plus grosses et plus sucrées.

Il essaya à son tour de limiter le développement de la vigne, en enlevant chaque hiver une partie des sarments. A force d'observations, il constata que les bois productifs de l'année donnaient des grappes plus grosses et des raisins plus gros.

 

Au cours des générations, différents systèmes de taille furent utilisés avec les mêmes principes de base. Jules Guyot, médecin et physicien français du XIXe siècle, laissa son nom à un mode de taille, simple à réaliser, permettant de tailler vite et d'obtenir un rendement intéressant.

Liane vigoureuse

La plupart des vignes sont des plantes grimpantes des régions au climat tempéré ou de type méditerranéen. Les vignes domestiques sont largement cultivées pour leur fruit en grappes, le raisin, que l'on mange ou dont on tire un jus ; le moût qui devient du vin après fermentation. Les différentes variétés se nomment cépages. L'espèce principale cultivée est vitis vinifera.

 

Un plant de vigne cultivé développe des racines qui s'enfoncent généralement à une profondeur de 2 à 5 m et parfois jusqu'à 12-15 m, voire plus. Les racines issues de semis et de boutures sont très différentes. La vigne domestiquée provient d'une vigne sauvage (lambrusque), liane que nous avons évoquée la semaine dernière, et dont les rameaux grimpants peuvent atteindre une trentaine de mètres. La taille est indispensable pour la survie des variétés de vigne utilisées. Plante très vigoureuse, elle a tendance à se développer énormément. Sans taille une année, elle s'agrandirait 10 à 20 fois trop. Patrice Gentié, directeur de Jardivigne et des pépinières Gentié de Sainte-Livrade, est l'invité de taille du CPIE 47 aujourd'hui à Tombeboeuf.

 

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Le jasmin d'hiver : les trompettes jaunes

 

Le jasmin d'hiver ou jasmin à fleurs nues (jasminum nudiflorum) est un arbuste sarmenteux de la famille des oléacées originaire de Chine. Il est cultivé comme plante d'ornement, pour sa floraison hivernale. C'est une espèce rustique en climat tempéré. Il est largement cultivé et s'est naturalisé en Lot-et-Garonne. On en connaît environ 200 espèces. Le jasmin d'hiver est largement cultivé pour ses qualités ornementales. Parfaitement rustique, il ne pose aucun problème en hiver jusqu'à −15 °.

Les rameaux sont reconnaissables à leur section carrée. Le jasmin d'hiver développe au printemps des feuilles à trois folioles de 1 à 3 cm de long, ovales, lancéolées. Les fleurs de 3 cm de large sont découpées en 6 lobes.

Selon l'exposition de la plante, les premières fleurs peuvent apparaître dès décembre (surtout dans les jardins de ville) et jusqu'à mars.

 

La grâce naturelle de ses rameaux sarmenteux en fait un arbuste très élégant pour habiller une façade, une pergola, une petite clôture ou fleurir un escalier. Il doit alors être palissé, car ses branches sont trop rigides pour s'enrouler d'elles-mêmes sur un support, mais trop souples pour supporter leur propre poids.

 

Le jasmin d'hiver s'accommode de tous les types de sols. Une terre pauvre, caillouteuse, même calcaire est tolérée. Il fleurit plus généreusement au soleil, mais réussit sans problème à mi-ombre et même au pied d'un mur exposé plein Nord. Il atteint 3 à 4 m de hauteur et d'étalement, mais sa rapidité de croissance est moyenne (10 ans). La taille s'effectue après la floraison.

 

Le grand duc de Toscane avait réussi en 1699 à se procurer un pied d'un jasmin à fleurs doubles qui embaumait. Il était si jaloux de sa plante qu'il avait interdit formellement de la multiplier et son jardinier avait défense de la bouturer.

 

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