Espèces Exotiques Envahissantes


Publié le 07 Novembre 2021

 

Le frelon Orientalis, nouvel envahisseur

 

 

Est-il déjà trop tard ? Vespa orientalis Linnaeus, frelon oriental jusqu’alors absent de la métropole s’ajoute donc à la liste des deux autres frelons observés en France, le frelon européen et le frelon asiatique. Si cette espèce devait s’installer durablement, elle pourrait ne pas coloniser tout le pays car ce frelon préfère les milieux arides. Cependant les essaims se multiplient très vite.

 

Le reconnaître

Le frelon oriental se distingue et s’identifie aisément grâce à sa couleur rousse. Concernant sa taille, il est plus gros que le frelon asiatique. Les reines mesurent entre 25 et 35 mm tandis que les mâles et les ouvrières peuvent atteindre 25 mm maximum. Une chose est sûre, des mâles et des femelles ont été trouvés, ils peuvent donc se reproduire. Contrairement à d’autres espèces, ce frelon présente une très faible pilosité et apparaît quasi glabre à l’œil nu, avec une partie jaune sur l’abdomen et au niveau de la face antérieure de la tête.

Récemment en Lot-et-Garonne les élus départementaux ont voté 30 000 € pour une étude de plus sur le frelon asiatique. Une pression maintenue par les apiculteurs alors qu’on sait qu’il ne disparaîtra jamais. Et un temps de retard car désormais l’urgence est bien de s’occuper de l’orientalis.

Lors de la première observation à Marseille en septembre dernier, le frelon oriental était en compagnie du frelon européen (Vespa crabro) et du frelon asiatique (Vespa velutina). Il a été prélevé au total 18 ouvrières de Vespa orientalis. Sa capacité d’expansion est jugée forte.

 

Pas seul

Un troisième frelon invasif pourrait bien faire son apparition en France. Vespa bicolor, une espèce asiatique qu’on trouve généralement en Asie méridionale est récemment arrivée dans le sud de l’Espagne.

Introduite accidentellement en Europe probablement par des transports de marchandises, elle risque bien de remonter vers le nord avec les échanges fréquents.

L’histoire se rejoue ! Ces espèces s’acclimatent d’autant plus facilement à leur nouvel environnement avec le réchauffement climatique et l’urbanisation.

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Publié le 31 Octobre 2021

 

Vespa Orientalis, découvert la mort dans l'âme

 

 

Il se nomme vespa orientalis plus communément appelé frelon oriental. Il a récemment fait la une de quelques journaux, mais son nom est vite retombé en oubli. Il s’agit d’une nouvelle espèce invasive détectée en France pour la première fois le 22 septembre 2021 à Marseille. Il ressemble au frelon européen mais il a des taches jaunes qui sont très différentes. On ne peut pas le confondre avec un autre frelon. Il a des segments rouges et marrons sur le corps, et il est plus gros que le funeste frelon asiatique. C’est au cours d’une étude sur les insectes que des experts chevronnés en ont fait la découverte.

 

Acheminé par bateau

Les insectes ont été trouvés près d’un ruisseau qui se jette dans le port de Marseille. De là l’hypothèse qu’il ait été acheminé par bateau. Le frelon oriental est déjà présent dans les Balkans, son aire naturelle, mais aussi sur des îles de la mer Egée, en Bulgarie, Turquie, Chypre, Malte, au sud de l’Italie mais aussi au nord-est de l’Afrique et au Moyen-Orient. Il est mentionné également au Turkménistan, Tadjikistan, en Iran, Ouzbékistan, Afghanistan, ou encore au Pakistan, en Inde et au Népal. En Italie, un spécimen a été observé à Gênes en 2018 et en Toscane en 2021. Il a également été repéré en Espagne, à Valence depuis 2012 ou en Andalousie.

Le frelon oriental n’est pas plus dangereux pour l’homme que les autres espèces présentes sur le territoire. Une piqûre de frelon, peu importe son espèce, est douloureuse. Plus gros qu’une guêpe, le frelon peut piquer plusieurs fois un être humain car son dard ne reste pas dans la peau. Il faut donc éviter de s’approcher d’un essaim sans équipement de protection adapté. Le frelon oriental fait partie des 22 espèces de frelons. Il se caractérise par sa couleur rousse, avec une partie jaune au niveau de la face antérieure de la tête et sur les 3e et 4e segments de l’abdomen. Aussi, ce frelon semble quasi-glabre, sans poils, à l’œil nu.

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JUILLET 2020

Publié le 04 juillet 2020

La guêpe Samouraï contre-attaque

 

Quand la punaise diabolique attaque, la guêpe samouraï contre attaque. La semaine dernière nous avons vu que la punaise diabolique faisait son "show" sur les arbres fruitiers. Originaire d’Asie orientale, cet insecte est extrêmement polyphage, s’alimentant de plus de 170 espèces végétales, notamment des arbres fruitiers. Chez nous par exemple, le noisetier et le noyer sont particulièrement concernés. C’est une espèce exotique envahissante arrivée en France en 2012. Les œufs de la punaise sont pondus sous les feuilles en masse de 20 à 30. Plusieurs d’entre vous nous ont déjà transmis des signalements. Continuez à le faire… Mais n’oublions pas que toutes les punaises ne sont pas diaboliques, et peuvent aussi avoir un rôle bénéfique.

 

Pas bête la guêpe

La guêpe T. japonicus est originaire de Chine, du Japon et de Corée du Sud, tout comme la punaise H. halys. C’est un parasitoïde des œufs de punaise, ce qui signifie que ses larves se nourrissent et se développent dans les œufs pondus par l’hôte, et finissent par les tuer. La guêpe est minuscule, de la taille d’une graine de sésame.

En Europe, les premières guêpes samouraï ont d’abord été découvertes en Suisse. Peut-être en provenance d’Italie où poussent de nombreux vergers.

 

Dans ce contexte, le CPIE invite les propriétaires de jardins, à prendre 1 minute pour regarder sous les feuilles des arbres et arbustes (noisetiers, catalpas, sumacs, ailantes, lauriers), à la recherche d’oothèques (paquets d’œufs durcis) de punaises diaboliques. Ces œufs sont regroupés en paquets denses et forment des petits tonnelets de 2 mm environ.

 

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JUIN 2020

Publié le 27 juin 2020

La punaise diabolique ou le combat des géants

 

Attachez vos ceintures, voici encore une information qui va faire l’effet d’une bombe. La punaise diabolique est parmi nous ! Halyomorpha halys, communément appelée punaise diabolique ou punaise marbrée, est une espèce d’insectes hémiptères de la famille des Pentatomidae, originaire d’Asie de l’est.

 

Elle a été introduite en Amérique et en Europe, où elle est considérée comme un ravageur des cultures. Elle peut causer des dommages importants aux cultures de fruits et de légumes mais aussi aux arbres fruitiers. Dommages qui affectent l’apparence des fruits et légumes, mais aussi la production. Elle inflige de lourdes pertes aux vergers (cerisiers, pommiers, pêchers, citronniers, poires, noisetiers…). L’Inrae et le muséun national d’histoire naturelle s’y intéressent.

 

 

Attention, à ne pas confondre avec d’autres punaises.

 

 

Avant d’atteindre le stade adulte, elle passe par cinq stades larvaires. Les larves ont les yeux rouges, des pattes, une tête et un abdomen noirs. Elles portent des piquants sur les fémurs, devant les yeux et en marge du thorax. Les adultes se dispersent en volant, les larves en marchant. L’activité humaine est un facteur de dispersion, surtout par le transport de marchandises. Coloré de différentes teintes de brun elle mesure environ 17 mm de longueur. Sa forme en bouclier aussi long que large est typique de la famille Pentatomidae. On la distingue des autres membres de cette famille par les deux marques blanches sur les antennes. Les œufs jaunes et elliptiques sont pondus sous les feuilles, en masses de 20 à 30. Dans son aire de répartition originelle, ses principaux prédateurs sont les guêpes parasitoïdes, genres Trissolcus et Anastatus, qui s’attaquent aux œufs. Pour en savoir plus, rendez-vous la semaine prochaine, la guêpe samouraï contre attaque…

 

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MARS 2020

Publié le 08 mars 2020

 Premier signalement de Lycium ferocissimium miers

 

Cette semaine Le Coin nature n’évoque pas le coronavirus mais va s’intéresser une nouvelle fois aux espèces exotiques envahissantes dont la Dreal Nouvelle-Aquitaine relaie l’information, avec un focus sur une plante découverte et confirmée il y a quelques mois dans l’Aude, à Port-Leucate précisément. Cette plante est originaire d’Afrique du Sud, présente en Australie et en Nouvelle-Zélande. Elle vient d’être découverte pour la première fois en France à l’état naturalisé, dans une zone littorale. L’espèce, dont le mode d’introduction reste à éclaircir, présente un risque élevé et pourrait devenir une menace pour les communautés naturelles si elle développe des populations envahissantes en milieu dunaire. Le Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles et l’Agence nationale de sécurité alimentaire et sanitaire (ANSES) ont rédigé une alerte et étudient actuellement les actions à mettre en œuvre.

Description

C’est un arbuste épineux atteignant 2 à 3 m de hauteur, parfois jusqu’à 5 m. Les tiges sont très ramifiées et les rameaux présentent de fortes épines terminales et latérales de 3 à 8 cm. Les feuilles sont alternes, regroupées en faisceaux, parfois isolées sur les jeunes tiges, subsessiles ou avec un pétiole très court (1 mm). Le limbe est charnu, vert vif et souvent brillant. Les fruits sont des baies plus ou moins sphériques. Elles sont rouge orangé, virant au rosâtre rougeâtre au séchage. Les graines mesurent 2 à 2,5 mm, elles sont réniformes à presque sphériques, brunes. En Australie l’arbuste est fréquent sur les bords des routes, sur les talus des voies ferrées, le long des cours d’eau et dans les friches et autres zones rudérales. À l’heure actuelle, l’espèce ne fait pas partie des espèces préoccupantes pour l’Union européenne. Elle n’est inscrite sur aucune liste réglementaire nationale. Comme toutes espèces exotiques envahissantes, elle est à surveiller.

 

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NOVEMBRE 2019

Publié le 23 novembre 2019

 Alerte écrevisses : nouvelle invasion en perspective

 

L'écrevisse à taches rouges, faxonius rusticus, vient d'être découverte pour la première fois en France. Elle a été pêchée dans un plan d'eau privé et un cours d'eau du département de l'Aveyron.

 

Les services de l'État et l'Agence française pour la biodiversité travaillent actuellement sur la proposition d'un plan d'intervention. Marc Collas et Thierry Andrieu, de l'AFB, ont écrit un article documenté pour alerter sur les effets de cette espèce exotique envahissante. C'est le premier signalement de faxonius rusticus en milieu naturel en Europe.

 

 En savoir plus ?

L'écrevisse à taches rouges est originaire du sud-ouest de l'Ohio, du nord du Kentucky et du sud-est de l'Indiana, et le nord du Tennessee, dans le bassin hydrographique de la rivière Ohio, aux USA. Au cours des dernières décennies, la faxonius rusticus a vu son aire de répartition s'étendre rapidement en raison des introductions par les activités humaines. Elle est actuellement établie dans 20 états des Etats-Unis et au Canada.

 

Sa taille atteint de 10 cm de longueur maximum, les mâles ayant tendance à être plus gros que les femelles. Le corps est généralement vert brunâtre avec des taches foncées et rouillées-rouges de chaque côté de la carapace. Les pinces sont puissantes avec un espace ovale lorsqu'elles sont fermées. Le doigt mobile est lisse et en forme de S. La maturité est atteinte à environ 3,5 cm de longueur totale. Les femelles d'écrevisses à taches rouges pondent entre 80 et 575 œufs.

 

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MAI

Publié le 18 mai 2019

Frelon asiatique : le piège a bon dos

Voici une information qui balaie d'un revers de manche la pratique courante du piégeage du frelon asiatique. Largement diffusée depuis des années par ceux qui croient bien faire, l'utilisation de pièges en dehors d'un suivi scientifique ne sert à rien. Pire, elle est contre-productive pour les abeilles elles-mêmes, et détruit d'autres espèces.

Avec» la fable» du frelon asiatique, on a surtout fait disparaître des radars, les raisons réelles de la disparition des abeilles. Le varroa est le principal responsable de la perte des colonies d'abeilles depuis plus de trente ans. Ajoutons aussi l'utilisation de produits toxiques et phytosanitaires, qui sont toujours en vente sur le marché, et le dumping productiviste…

Le frelon, un contre-feu

La technique est connue. Pour masquer un problème souvent grave, allumer un contre-feu détourne le regard. Les réseaux sociaux et la presse s'en font l'écho, la charge émotionnelle et populaire ainsi créée fait le reste. Même si cela est dur à entendre, le frelon asiatique a bon dos.

Le piégeage ne sert à rien, contrairement à ce que préconisent certains apiculteurs, des particuliers, des entreprises, et même des associations d'environnement qui déploient des ateliers de fabrication avec des bouteilles plastiques…

Le Muséum national d'histoire naturelle diffuse les éléments qui confirment que le piégeage tous azimuts du frelon asiatique ne sert à rien en dehors d'un protocole de suivi scientifique très précis, uniquement au pied de la ruche, et de préférence au printemps. Le piégeage tous azimuts est même contre-productif, entraînant un effet inverse de renforcement de la présence et de prolifération du frelon. Qu'on se le dise…

 

Pour en savoir plus : http ://frelonasiatique.mnhn.fr/piegeage-de-printemps/

 

Ce mois-ci le CPIE 47 propose le Mai de la Biodiversité. Vendredi 24 et samedi 25 mai, participez à la première édition des «24 h de la Biodiversité» à Lascrozes. Gratuit et ouvert à tous.

 

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Pour en savoir plus : www.cpie47.fr, www. Biodiversite47.fr et Facebook CPIE 47

Inscriptions au 05 53 36 73 34 et sur contact@cpie47.fr

 

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2018

NOVEMBRE

Publié le 17 novembre 2018

La jussie : une rampante bien malvenue

 

La jussie rampante (ludwigia peploides) est une plante aquatique qui a colonisé de nombreuses zones humides européennes. La jussie rampante est une plante de la famille des onograceae. Plante herbacée rampante qui se développe à partir de rhizomes, avec une tige florale à port dressé mesurant jusqu'à 0,8 m de hauteur. Les feuilles sont alternes, pétiolées, ovales, de couleur vert luisant, presque glabres en face supérieure, velues en face inférieure.

Les fleurs sont de couleur jaune vif, solitaires, portées par des pédoncules floraux rouges. La floraison a lieu au début de l'été et dure jusqu'à l'automne. Le fruit est une capsule allongée.

 

La jussie se développe sous forme d'herbiers aquatiques très denses, parfois presque impénétrables, immergées ou émergées, en produisant des tapis de tiges plus ou moins rigides pouvant atteindre 6 m de long.

Elle apprécie les eaux très ensoleillées, stagnantes ou à faibles courants (mares, étangs jusqu'à 3 m de fond), cours d'eau, canaux, fossés, et différents types de zones humides.

Elle est peu exigeante en termes de nutriments et de substrat (vases émergées, bancs de galets, gravières, etc.) mais sa croissance est très rapide dans les milieux eutrophes. On a observé localement une colonisation de prairies humides.

 

Origine

La jussie rampante est originaire d'Amérique du Sud, introduite en Afrique, Amérique du Nord, Australie et en Europe, principalement pour fleurir les bassins et les aquariums.

 

En France, la jussie rampante et la jussie à grandes fleurs (ludwigia grandiflora) ont été signalées comme accidentellement introduites dès 1820-1830 dans le Lez à Montpellier, puis rapidement naturalisées dans le Gard et dans l'Hérault. Elles ont gagné la Bretagne, le sud, le nord et l'est de la France.

 

Après une longue phase de latence, elle gagne du terrain dans les années 1970 dans le Sud et en 1990-2000 dans le Nord, probablement en raison du réchauffement climatique et d'hivers plus doux.

 

Impacts

La jussie rampante est considérée comme une des espèces de plante aquatique envahissante les plus problématiques à l'échelle européenne. À la manière des lentilles d'eau, la jussie concurrence la flore aquatique immergée en empêche la pénétration de la lumière vers le fond.

 

Elle peut contribuer aux phénomènes de dystrophisation, voire de zone morte. Elle entraîne un déficit en oxygène, limitant ou empêchant la survie de la plupart des espèces animales.

 

Elle peut aussi entraver le bon fonctionnement de systèmes d'irrigation, de drainage et d'arrosage.

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OCTOBRE

Publié le 20 octobre 2018

Raisin d'Amérique : attention toxique

 

Connaissez-vous le raisin d'Amérique ? Rien à voir avec ce raisin que l'on déguste à l'automne et dont les bienfaits sont avérés sur la santé. Rien à voir non plus, avec le cousin d'Amérique, riche parent éloigné…

 

Pour être franc, ce raisin d'Amérique là, on s'en serait bien passé. Il s'agit d'une plante invasive. Une de plus ! qui colonise actuellement notre pays.

 

Le raisin d'Amérique ou teinturier (phytolacca americana) est une espèce de plante herbacée, vivace, de la famille des phytolaccaceae. Elle est originaire du sud-est de l'Amérique du Nord, du Midwest et de la côte du golfe du Mexique.

 

C'est une plante toxique. Elle est devenue invasive sur une partie des territoires où elle a été introduite, souvent volontairement comme plante décorative ou pour d'autres usages. Elle est un danger pour les populations humaines et certains animaux. Sa concentration en toxines croît avec la maturité de la plante. Ses fruits sont toxiques, la plante est néanmoins encore vendue et cultivée comme espèce horticole ornementale. Dans la nature, elle se retrouve dans des pâturages et souvent sur des zones récemment déboisées (coupes rases). On la trouve aussi dans les jardins, friches, le long de clôtures et lisières forestières et dans des zones de collectes de déchets.

 

Description

Cette plante est grande, vigoureuse et à croissance rapide. Elle peut monter jusqu'à 2 m.

 

Les feuilles sont simples et assez grandes, d'un vert moyen et lisse, avec une odeur jugée désagréable par certains. Portées par de longs pétioles, elles sont disposées alternativement le long des tiges.

 

Les tiges sont robustes, lisses, vertes à rosâtres, rouges ou violacées et à moelle chambrée.

 

Les fleurs apparaissent au début de l'été et sont actives jusqu'au début de l'automne. Vertes à blanches, elles mesurent jusqu'à 5 cm de large. Elles sont parfaites, radialement symétriques, en grappes érigées et allongées, retombant au fur et à mesure que les fruits mûrissent

 

Les baies sont charnues, d'abord vertes, puis blanchâtres, puis pourpre à presque noire.

 

En Europe, elle s'est répandue dans les secteurs boisés humides à sec le long de ripisylves et sur les sols riches en friche ou ayant subi des coupes rases forestières, notamment sur sols sableux et/ou acide (landes de Gascogne où elle est la plus présente et en expansion). La plantule développe rapidement une vigoureuse racine.

 

Si vous en voyez contacter le CPIE 47.

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SEPTEMBRE

Publié le 15 septembre 2018

Alerte aux espèces invasives : tous concernés !

Pour le compte de l'agence régionale de santé, le CPIE 47 anime un stand d'information et de sensibilisation sur l'ambroisie et sur le moustique sur la Foire d'Agen.

La semaine prochaine, le CPIE 47 élargira à d'autres espèces invasives, à l'occasion de la Foire Exposition du Grand Villeneuvois. La prolifération des espèces exotiques envahissantes (EEE) est aujourd'hui une réalité qui nous concerne tous.

Les stars du moment s'appellent moustique tigre et ambroisie. Des risques sanitaires existent et la surveillance est lise en place.Elles volent la vedette à la pyrale du buis et au frelon asiatique, qui ont déjà causé des dégâts et semé quelques frayeurs.

 

Le saviez-vous ?

"Le coin nature" vous livre aujourd'hui une information de première importance.

Un nouvel envahisseur a fait son apparition. Le capricorne asiatique des agrumes (anoplophora chinensis) est un coléoptère originaire d'Asie. Il a été identifié sur la commune de Royan (Charente-Maritime) en juillet 2018. Cet insecte représente une menace pour plusieurs espèces de feuillus à bois tendre tels que les érables, platanes charmes, saules, peupliers, arbres à agrumes...

 

Reconnaître l'insecte (anoplophora chinensis)

Les adultes d'anoplophora chinensis ont une silhouette caractéristique des longicornes : les antennes sont au moins aussi longues que les corps.

Le corps est entièrement noir brillant ponctué de tâches blanches ou beige clair, de forme et nombre variables. Les antennes présentent des tâches blanches à reflets bleutés.

 

La partie antérieure des élytres est fortement granuleuse, ce qui le différencie de l'autre espèce de capricorne asiatique, anoplophora glabripennis, qui est également à nous signaler.

 

Localiser les adultes

Les adultes sont visibles d'avril à octobre (avec un pic de population entre juin et août). Ils colonisent uniquement les arbres vivants. Ils sont à rechercher principalement sur les rameaux où ils se nourrissent de l'écorce, voire sur le tronc à leur émergence.

 

En cas de découverte, n'hésitez pas à les capturer, à les enfermer dans un récipient clos (pot de confiture par exemple) et à les mettre au congélateur pour les tuer.

 

Ils se laissent facilement tomber lorsqu'on secoue l'arbre ou tape sur les branches. Ils ne présentent aucun risque de morsure.

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JUIN

Publié le 23 juin 2018

L'ambroisie : allez, arrachez et respirez en paix !

 

Quelle est cette plante qui dérange notre tranquillité et affiche aujourd'hui samedi 23 juin sa journée internationale ?

 

L'ambroisie à feuilles d'armoise est aujourd'hui présente partout en France, y compris en Nouvelle Aquitaine. En Lot-et-Garonne, elle est encore mal repérée.

L'Agence régionale de santé coordonne les actions de surveillance et de lutte contre cette plante hautement allergène. Plusieurs organismes (CPIE, Fredon, chambre d'agriculture, collectivités, services de routes) auscultent les zones propices à sa propagation. Le site : http//www.signalement-ambroisie.fr/recueille les observations des particuliers. Agir contre son expansion est un enjeu de santé publique qui requiert l'implication de tous.

 

Ses feuilles sont profondément découpées jusqu'à la nervure centrale, vertes sur leurs deux faces avec des nervures blanchâtres. La tige rougeâtre et striée, et les feuilles sont recouvertes de duvet. Sa taille varie généralement de 30 cm à 1,20 m de hauteur.

 

Fleurie de juillet à septembre, elle peut répandre plus d'un milliard de grains de pollen dans l'air, dans un rayon de 100 km grâce au vent.

 

On peut la trouver sur les bords de route, friches, cultures de printemps, berges de rivière et intercultures. Autrement dit, à peu près partout autour de nous…

 

Risques pour la santé et les cultures

Ses pollens provoquent de fortes réactions allergiques. Cinq grains de pollen par m3 suffisent à provoquer des symptômes. L'ambroisie provoque ce que l'on appelle communément le rhume des foins, rhinites et conjonctivites. Elle peut aussi provoquer asthme, urticaire et eczéma. Pour les professionnels de l'agriculture, elle pose problème car la plante est invasive.

 

Que faire ?

Elle ne supporte pas bien la concurrence. Pour éviter son apparition, il suffit de semer une autre plante, en couvre-sol. Quand elle est présente, les choses se compliquent. Une plantule tondue d'ambroisie produit non pas un mais deux rameaux fleurissant en même temps. Il est donc impératif d'arracher ces plantes avec leurs racines.

 

Si vous en trouvez sur votre terrain, arrachez-la soigneusement, idéalement quand la plante est jeune. Encore faut-il la repérer et bien l'identifier… C'est ce que propose le CPIE, cet après-midi, à Saint-Sylvestre, dans le cadre de la Journée internationale de l'ambroisie.

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Publié le 16 juin 2018

L'ambroisie : apprendre à la connaître et à s'en protéger

 

On trouve l'ambroisie sur des terres dénudées.

C'est le samedi 23 juin, date qui marque la Journée Internationale de l'Ambroisie, qu'une sortie grand public sera organisée sur le territoire du Fumélois-Lémance et à Saint-Sylvestre précisément. Sortie consacrée à cette plante exotique envahissante qui prend de l'ampleur.

 

L'ambroisie appartient à la famille des astéracées (même famille que le tournesol). C'est une plante originaire d'Amérique du Nord. On note sa première apparition en 1863. C'est une espèce pionnière définie comme opportuniste mais très peu compétitive.

 

La levée se fait entre avril et juin, le développement végétatif entre mai et juillet. La floraison et l'émission de pollen se fait entre la fin du mois de juillet et le début du mois d'octobre avec un pic de production de pollen en septembre. La fructification intervient en octobre.

 

Habitat

On la trouve sur des terres dénudées : décombres, décharges, champs de maïs et tournesol, terrains vagues, jachères, sols graveleux. C'est une plante annuelle monoïque (c'est-à-dire fleurs mâles et femelles séparées).

 

Ses feuilles sont très découpées. Elles sont opposées à la base puis alternent vers le sommet.

 

Les graines sont viables dans le sol pendant dix ans. Imaginez un peu le résultat ! Elles ne se développent que si elles affleurent et si la température est comprise entre 20 et 25°C.

 

Les épis supérieurs sont les fleurs mâles qui possèdent les pollens allergènes.

 

Invasion

L'invasion est favorisée par les activités humaines, la plante est disséminée par l'eau, les semelles de chaussures, les pneus de camions, les graines à oiseau mais surtout par le travail et le transport de sol.

 

6 à 12 % de la population est sensible à l'ambroisie. Il suffit de 5 grains de pollen par mètre cube pour voir l'apparition des premiers symptômes qui sont : la rhinite, la conjonctivite, la trachéite, l'asthme et l'eczéma.

 

Pour en savoir plus rejoignez dès maintenant les activités proposées par le CPIE 47.

 

L'occasion de faire le point avec des spécialistes, pour lutter efficacement contre cette plante invasive. Inscription préalable et renseignement au 05 24 32 69 77.

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MARS

Publié le 31 mars 2018

Espèces exotiques : une menace pour la biodiversité

Les écrevisses de Louisiane font partie des espèces exotiques envahissantes. (Photo CPIE, J.-M. Torrès)

 

L'introduction d'espèces exotiques est l'une des causes majeures d'atteintes à la biodiversité. En lien avec ses engagements, la France a mis en place un dispositif de lutte contre ces espèces exotiques et leurs conséquences.

Une espèce exotique envahissante est une espèce dont l'introduction par l'homme, volontaire ou non, menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces locales avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. Elles accaparent une part trop importante des ressources dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre ou elles s'en nourrissent directement. Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd'hui considérées comme l'une des principales menaces pour la biodiversité.

 

Des dommages importants aux écosystèmes

Un système de veille, de lutte, d'éradication, de police de la nature et de communication a été mis en place.

De par sa diversité de climats et de milieux, sa position de carrefour géographique en matière de flux de marchandises et de personnes entre l'est et le sud de l'Europe, la France est fortement touchée par la présence d'espèces exotiques envahissantes. Introductions volontaires, comme le ragondin ou le vison d'Amérique pour l'exploitation de leur fourrure ou fortuites comme le frelon asiatique ou la jussie rampante, certaines espèces causent des dommages importants aux écosystèmes et peuvent avoir des impacts économiques et sanitaires importants, notamment sur les activités agricoles et forestières.

 

Les espèces ont de tout temps voyagé. Dissémination des graines par le vent et les animaux, déplacements naturels liés aux bouleversements climatiques et géologiques, colonisations humaines qui emportaient avec eux les espèces. L'accélération des flux de circulation à l'échelle de la planète (marchandises, tourisme, flux migratoires forcés…) a renforcé d'autant l'introduction volontaire à des fins utilitaires ou d'ornement, ou fortuite de nouvelles espèces par voie terrestre (route, ferroviaire), fluviale, aérienne ou maritime. Nous sommes donc tous concernés. La CAGV et le CPIE proposent pour encore une semaine à la piscine de Malbentre, des panneaux d'information sur deux espèces très surveillées et désormais bien installées, le moustique-tigre et l'ambroisie. L'occasion de se plonger sans retenue dans l'information fiable et ludique qui vous est proposée.

 

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