Arbres


Publié le 5 Décembre 2021

 

L'Orme, un arbre à la belle silhouette

 

L’orme est par essence un arbre évocateur. Une essence noble dont on faisait des escaliers, des tables, ou des essieux de charrette, appréciée autrefois pour ses couleurs et sa résistance. Il a longtemps été un repère dans le paysage du département avant de disparaître. Il était très présent dans nos régions notamment dans les haies d’où il a disparu. Au début de l’épidémie de graphiose, il a semblé que la maladie atteignait moins les sujets isolés ou ceux proches d’autres essences. On nous a parfois signalé la présence de lilas à proximité, ou de points d’eau qui auraient favorisé une réaction positive de l’arbre contre l’assèchement. Si vous en avez quelques exemples, dites-le nous, cela relancera le débat.

 

Cycle vertueux

Quelques ormeaux sont encore visibles ici ou là, et deviennent des monuments. Notamment ceux qui ont été soigneusement bichonnés par l’homme, avec parfois des traitements adaptés réguliers. C’est le cas de l’ormeau de Villeséquelande dans le Sud, planté sur la place du village. À la ramure imposante, d’environ 400 ans et malgré un tronc creux, il semble encore en bonne santé et très bien entretenu. En 1978 une grosse branche a cassé. Depuis, de puissants étais soutiennent les plus grosses charpentières. Grâce à l’emploi d’un fongicide perfusé directement dans ses vaisseaux, il résiste à la graphiose qui l’a touché depuis une vingtaine d’années. Ce vieil orme champêtre, classé déjà en novembre 1944, au titre des sites et monuments naturels a été labellisé Arbre Remarquable en 2001. D’une circonférence de 6 mètres, il est la fierté de tout un village. L’ormeau aujourd’hui bien rare est bien devenu une essence historique.

 

L'orme résista

Aujourd’hui il reste encore l’orme résista qui prouve que la résistance s’est organisée face à l’épidémie de graphiose. C’est une alternative qui permet encore de planter des ormes. On en trouve dans certaines pépinières spécialisées. Lors des dernières élections municipales, de nombreux programmes proposaient la plantation d’arbres dans les communes. C’est une bonne initiative. Plantez, partout où cela est possible, il en restera toujours quelque chose, et pour le moins le sentiment d’être vivant…

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Publié le 28 Novembre 2021

 

Les aventures des Ormes de Sully

 

Les arbres font partie intégrante de notre vie. Certains dans l’histoire ont une symbolique ou une présence plus forte que d’autres. Les Ormes de Sully par exemple, devenus bien rares, nous ont longtemps accompagnés. La littérature spécialisée fait encore aujourd’hui une place de choix à cette essence.

 

Le saviez-vous ?

À la fin du XVIe siècle, après les guerres de religion et sur ordre de Maximilien de Béthune dit Sully, alors ministre du roi Henri IV, les communes françaises ont planté des arbres. Dans cette vaste campagne de plantation deux essences se sont partagé les honneurs, les tilleuls et les ormes. L’orme bois d’œuvre par excellence choisi pour ses propriétés de dureté et de résistance à l’humidité, a été abondamment planté en prévision des besoins futurs en construction et pour le bois de marine. Jusqu’au début du XXe siècle, il était employé en charpente, pour la fabrication de coques de bateaux, de vis, et de moyeux de roues à aubes. Utilisé immergé, il servait de pilotis. Comme bois de marine, on le retrouve en affûts de canon et sur les anciens gréements sous la forme de poulies de barres et d’anspects (barres amovibles)…

 

Épidémie

Si de nombreux tilleuls de l’époque ont encore là, les ormes eux, ont pratiquement disparu, anéantis par un champignon microscopique, l’Ophiostoma novoulmi. Cette épidémie est apparue aux alentours de 1919 aux Pays-Bas d’où son nom d’origine, "maladie hollandaise de l’orme", plus connue sous le nom de graphiose. Elle se propage à travers l’Europe et a provoqué la disparition d’un grand nombre de sujets. Vers 1970 à la faveur d’importation de grumes d’orme d’Amérique du Nord débarquées dans des ports anglais, une nouvelle souche plus agressive est introduite. La maladie se propage à nouveau et atteint ceux qui avaient résisté à la première épidémie. C’est une des plus graves catastrophes écologiques subies par une essence d’arbre. Les ormes adultes ont pratiquement tous péri alors qu’ils étaient en nombre considérable en Europe occidentale. Depuis, d’autres maladies et atteintes graves aux arbres sont apparues. Mais cela est déjà une autre histoire…

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NOVEMBRE 2019

Publié le 30 novembre 2019

 Arbre de l'année : un spécimen de chêne remarquable

 

La classification des chênes comprend environ 600 espèces situées majoritairement dans l’hémisphère Nord, dont 8 poussent spontanément en France. Genre d’arbres et d’arbustes de l’hémisphère nord, à feuilles caduques ou persistantes, simples et alternes.

 

Quercus appartient à la famille des Fagaceae. C’est un arbre héliophile, c’est-à-dire qui aime la lumière… Il serait même assez frileux, raison qui fait qu’on les trouve plutôt en station chaude.

Le chêne est un grand arbre qui mesure une quarantaine de mètres. Planté serré, il va développer son tronc, destiné au bois d’œuvre, la charpente, les meubles. Planté serré sur une ligne, il pousse à la fois en tronc et en gourmands bien utiles pour faire des fagots ou du petit bois de chauffe. Traité en têtard, son tronc se creuse et fait de bons abris pour les oiseaux et diverses bêtes, mais surtout il fournit tous les cinq à dix ans de grosses branches pour le chauffage. Rejetant bien de souche, le chêne fait aussi de beaux taillis. C’était le bois de servitude pour que dans les communes, tous les habitants puissent "toucher" leur bois, à la condition de le faire !

 Le saviez-vous ?

Comme son nom l’indique le chêne commun est le plus répandu, du moins en France. On le trouve partout sauf dans le Sud. Le chêne commun s’appelle aussi chêne pédonculé, ce qui veut dire que les glands sont sur un pédoncule, sorte de petite queue. Il ne commence à donner des glands qu’après 60 ans. C’est un arbre à croissance lente qui vit très longtemps, sa durée de vie moyenne est entre 400 et 500 ans. En isolé, le chêne développe un tronc court d’où partent très tôt de longues branches horizontales. Un des chênes le plus connu de France est désormais celui de Tombeboeuf du nom de la commune où il se trouve. Il représente la région Nouvelle Aquitaine au concours de l’Arbre de l’année 2019.

On peut voter pour lui jusqu’au 2 décembre sur : www.arbredelannee.com/candidatures/candidature-Arbredelannee19-Nouvelle-Aquitaine-tombeboeuf-Chene.

 

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SEPTEMBRE

Publié le 28 septembre 2019

La Grande Famille des Chênes

 

 

C'est une évidence, en cette saison le chêne est à l'honneur. Pas seulement pour une question de glands plus petits cette année du fait de la sécheresse. Certains portent d'ailleurs des branches séchées prématurément durant l'été.

 

La classification des Chênes (Quercus) comprend environ 600 espèces situées majoritairement dans l'hémisphère Nord, dont 8 poussent spontanément en France. Chêne est le nom vernaculaire de nombreuses espèces d'arbres et d'arbustes appartenant au genre Quercus, et à certains genres apparentés de la famille des fagacées (notamment Cyclobalanopsis et Lithocarpus).

 

Ce genre est présent dans tout l'hémisphère nord. Son aire de répartition s'étend depuis les froides latitudes jusqu'aux zones tropicales de l'Asie et des Amériques. Il comprend à la fois des espèces à feuilles caduques et d'autres à feuilles persistantes. Là où il est naturellement présent dans son aire de répartition, le chêne abrite des centaines d'autres espèces, insectes, oiseaux, mousses lichens, mammifères, etc. Une multitude d'autres petits animaux l'habite. Il en est ainsi encore après sa vie, dans son bois mort. Au point que certains écologues le qualifient de “Point chaud de biodiversité.”

 

Le Saviez-vous ?

Le chêne pédonculé (Quercus robur) est une espèce d'arbres à feuillage caduc originaire des régions tempérées d'Europe, appartenant à la famille des Fagacées. Son fruit est porté par un long pédoncule.

Zoom sur le pédonculé ! En ce moment un chêne fait la une. On le dit pédonculé, parfois “Chêne gaulois”. Il siège à Tombeboeuf, et pourrait bien s'enorgueillir dans quelques semaines du titre d'Arbre de l'Année 2019. Il a besoin pour cela des votes du public pour rayonner encore un peu plus.

 

Le CPIE prévoit une visite groupée commentée le samedi 5 octobre à l'occasion des 48 h Nature. Renseignements inscriptions : 05 53 36 73 34 et contact@cpie47.fr.

 

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JUIN

Publié le 01 juin 2019

Quand le cèdre devient Remarquable

 

Dans nos régions, le cèdre (cedrus) majestueux est un symbole de grandeur et de longévité. Ce conifère peut mesurer 40 m de haut pour 20 m de large, avec une espérance de vie de 2000 ans. Le cèdre est en général très résistant aux maladies, il aime les sols légers, secs et légèrement acides. Il demande une exposition dégagée, à la fois ensoleillée et qui le protège du vent, attention aux trop fortes gelées et aux hivers rigoureux. Il existe quatre espèces de cedrus, toutes très fascinantes, qui ont donné naissance à de nombreux cultivars. Selon les espèces, la couleur de son feuillage persistant varie, il est généralement d'un léger vert-gris bleuté. Son bois est apprécié pour son parfum très agréable.

 

Les rameaux courts portent des aiguilles persistantes rassemblées en rosettes. Les cônes du cèdre ont une forme ovoïde particulière avec une surface lisse due aux écailles plaquées les unes sur les autres. Certaines espèces sont tout à fait remarquables par leur silhouette très allongée et hors du commun, à port légèrement pleureur. Il est l'emblème du Liban et orne le drapeau de ce pays. La meilleure place pour un cèdre est un emplacement en isolé, bien dégagé. Il ne peut se planter que dans un grand jardin.

 

Le Saviez-vous ?

Espèce forestière importante, on utilise son bois fin, léger et aromatique en ébénisterie ou pour en faire des charpentes. Sa résine odorante était utilisée pour embaumer les momies.

 

Ce mercredi, Laroque-Timbaut célébrera un de ses cèdres situé sur la commune, au lieu-dit «La Palouquette», chez Mme Masson, 3, avenue du Périgord. La remise du label «Arbre Remarquable de France» décerné des mains de Georges Feterman, président d'ARBRES, viendra honorer un des nombreux cèdres présents sur ce territoire rural. Donnant peut-être à l'avenir à Laroque-Timbaut, le nom de commune des Cèdres. Cela sonne bien pour la valorisation du chef-lieu de canton. Cette nouvelle distinction nationale porte désormais à 5 le nombre d'Arbres remarquables labellisés sur la carte postale arborée de l'agglomération du grand Villeneuvois. Le CPIE 47, à l'origine de ce travail d'inventaire, s'en félicite et s'en honore.

 

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AVRIL

Publié le 07 avril 2019

L'arbre, un ancêtre en plein développement

 

Le premier arbre connu date du dévonien. Il s'agit d'archaeopteris, qui aurait vécu il y a 370 millions d'années. Archaeopteris (excusez du peu !) appartient au groupe fossile des progymnospermes. Il est considéré par de nombreux scientifiques comme le premier arbre moderne. Le genre archaeopteris possède plus de caractéristiques communes avec les plantes à graines que toute autre plante fossile connue. On le rencontre dans les strates datant du dévonien supérieur (de nombreux indices tendent à montrer qu'il serait présent dès le dévonien moyen) jusqu'au carbonifère inférieur.

 

En botanique, le port désigne l'aspect général et le mode de croissance d'une plante. Les arbres isolés en plein champ ont parfois sous nos latitudes un port caractéristique. Parfois remarquables de régularité, boutées à cou tendre par des vaches ou autres herbivores qui grignotent leur branchage.

 

Il existe plusieurs manières de catégoriser les arbres, par origine, (autochtones, introduits, ou acclimatés), par groupements décrits par la phytosociologie et par type de forêt.

 

L'arbre peut être classé selon la strate qu'il occupe et son caractère dominant. L'arbre hors forêt est appelé champêtre. Il peut être isolé au milieu d'une prairie, sur la place du village, en alignement. Il peut marquer une limite, être en haie, sur talus, ou arbre fruitier.

 

Les forestiers, eux, classent les arbres en essences, feuillus ou résineux. Et selon des lieux qui répondent à la typologie des stations forestières, à leur utilité sylvicole (essence-objectif).

 

Le rôle, la hauteur, le diamètre (petit bois, moyen bois, gros bois ou très gros bois) ou encore leur surface terrière sont retenus.

 

L'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a évalué dans les années 1990 quelque 100 000 espèces arborées ou arborescentes connues sur l'ensemble de la planète. Une modélisation réalisée en 2008 confirme cette estimation. Cependant la forêt primaire a quasiment disparu ou est fortement menacée notamment pas une exploitation démesurée.

 

Ce jeudi, un projet de reconnaissance des droits de l'arbre a été présenté à l'Assemblée nationale. C'est aussi ce jour-là que le film «Arbres Remarquables» était à l'affiche du cinéma = CGR d'Agen en sortie nationale. En collaboration avec le CPIE 47 qui anime un observatoire local de la biodiversité sur les arbres remarquables du département.

 

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2018


Publié le 01 décembre 2018

Arbres et haies champêtres : des réservoirs de biodiversité

 

Depuis des décennies et peut-être des siècles, il se raconte «qu'à la sainte Catherine tout bois prend racine». En ce tout début décembre et à l'approche de l'hiver, parlons d'arbres et de haies, et retournons aux racines… Depuis sa création en 1983, l'association ARPE 47 informe le public, propose et accompagne des plantations de haies champêtres dans le département. Association membre d'un réseau national, l'ARPE 47 affiche au compteur un résultat éloquent et de multiples animations sur ce thème de l'arbre et de la haie champêtre.

Le saviez-vous ?

 Plus de 150 000 arbres de haies champêtres ont été plantés dans le département depuis 35 ans avec l'appui technique de l'association ARPE 47-CPIE. Ce travail a été engagé par des responsables associatifs bien avant les programmes officiels subventionnant les plantations de haies. Il n'est pas étonnant de voir ici ou là de belles haies diversifiées dans des établissements scolaires (collège Crochepierre à Villeneuve), en bordure de salles des fêtes (Aubiac ou Beauville), dans les périmètres des écoles (La Sauvetat, Auradou), le long des routes du département et sur de très nombreuses exploitations agricoles. Des haies de tous types, bien conçues, adaptées aux besoins, aux usages, ou quelles que soient les cultures et les vocations, les haies et arbres champêtres sont présents dans le paysage.

 

C'est ainsi le long des champs et près des villes et des villages que les arbres et les haies ont acquis leurs lettres de noblesse. Ils sont encore pourtant mis à mal, notamment par des entretiens inadaptés.

 

Parmi les pionniers et les défenseurs de l'arbre et de la haie, Dominique Soltner, enseignant et ingénieur agronome de l'ouest de la France, a sans aucun doute créé et suscité de nombreuses vocations de planteurs, d'écologistes et d'amoureux de la nature.

 

Les techniques qu'il a vulgarisées pendant des décennies sont toujours d'actualité aujourd'hui. Un bon travail du sol, l'utilisation de jeunes plants, le choix des espèces adaptées au sol et au climat, la diversification des espèces, le paillage du sol, sont quelques-uns des grands principes qui ont accompagné les premières plantations de haies champêtres partout en France et dans le département. Ces expérimentations ont été à l'origine des premières opérations collectives, et aux commandes groupées de jeunes plants destinés à reconstituer les haies mises à mal par l'intensification de l'agriculture et les opérations de remembrement.

 

Rôles majeurs

 L'arbre et la haie structurent le paysage et rendent des services irremplaçables. Effet brise-vent protection des cultures et des bâtiments, lutte contre l'érosion des sols, régulation de l'eau et lutte contre les inondations, rôle de protection du bétail et de l'ensemble de la faune, intégration paysagère, bois énergie, etc.

 

L'arbre et la haie constituent de précieux réservoirs de biodiversité et désormais de formidables corridors écologiques. Ils permettent tout à la fois abri, nourrissage, nidification, reproduction, et favorisent le déplacement de multitudes d'espèces. Un univers entier au service de la nature et de l'homme.

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JUIN

Publié le 02 juin 2018

L'érable : un arbre adaptable

Les érables sont des arbres et des arbustes du genre acer, appartenant à la famille des sapindacées.

 

La plupart des érables peuvent atteindre entre 10 et 45 m de hauteur. Les autres relèvent plus du terme d'arbrisseau, mesurant moins de 10 m. Ils ont des feuilles caduques mais une minorité en Asie du Sud et dans le bassin méditerranéen sont sempervirentes.

 

La plupart des érables tolèrent le manque de luminosité : beaucoup de petits spécimens s'accommodent de vivre sous la canopée des feuillages des arbres plus grands qu'eux, si bien que les plus grands spécimens deviennent dominants. Le faisceau des racines de l'érable est typiquement dense et fibreux.

 

Les feuilles d'érable sont toujours opposées et sont, dans la plupart des espèces, à nervuration palmée. Les fleurs sont régulières, symétriques, en grappes ou panicule. Elles sont vertes, jaunes, orangées ou rouges.

 

Sirop et ornement

Le fruit appelé samare est jumelé en disamare, en forme d'hélice. La graine peut ainsi, grâce au vent, être transportée sur des distances considérables. Elle parvient à maturité sur l'arbre de quelques semaines à six mois selon l'espèce et est dispersée peu de temps après. Les espèces ont besoin de la stratification pour germer. La graine peut rester dormante plusieurs années avant de germer.

 

Parmi les érables, on trouve des espèces utilisées pour la production du sirop d'érable en Amérique du Nord, des espèces fournissant du bois d'œuvre et d'autres enfin utilisées comme arbres d'ornement pour la forme particulièrement découpée de leurs feuilles ou pour la coloration de leur feuillage en automne.

 

L'érable, comme le frêne, possède une stratégie de croissance et de captation de la lumière typique d'une essence de trouée, qui le rend également apte aux systèmes bocagers.

 

Plus la lumière est disponible, plus il croît vite et de manière importante. Il ne peut, comme le hêtre, réduire sa croissance fortement quand il manque de lumière et ainsi attendre longtemps le retour d'une situation plus ensoleillée.

 

Il montre néanmoins sous le couvert d'autres arbres (au stade buissonnant notamment) une relative plasticité en surdéveloppant la feuillaison du sommet de la couronne, avec un houppier en forme de parapluie pour mieux capter la lumière.

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MAI

Publié le 19 mai 2018

Ayez du charme : comme il vous plaira !

Les charmes constituent un genre d'arbres et d'arbustes de la famille des bétulacées comme l'aulne, le bouleau et le noisetier. Ce genre compte une trentaine d'espèces des régions tempérées de l'hémisphère nord, d'Asie mineure et d'Europe.

 

Le charme fournit un excellent bois de chauffage, du bois de trituration et différents bois de service. Une forêt constituée principalement de charmes est appelée une charmaie ou une charmeraie.

 

Un joli port

Son tronc droit, d'environ 0,50 m de diamètre, se dresse jusqu'à sa cime ovoïde, plutôt étroite, formée de nombreuses branches longues et grêles. Ses branches portent des feuilles caduques, simples, en position alterne, par un court pétiole, souvent rougeâtre.

 

Longues de 5 à 12 cm, large de 3 à 6, celles-ci présentent une forme allongée, ovoïde, à nervures latérales en principe non ramifiées et sont doublement dentées.

 

Le charme apprécie les sols neutres, assez riches, argileux et frais mais redoute les humus acides et les sols marécageux.

 

Après le hêtre et le chêne, c'est l'arbre à feuilles caduques le plus abondant de France, surtout dans les plaines et sur les plateaux du Nord et de l'Est, où il constitue la base des taillis.

 

Il est également souvent utilisé pour former des haies taillées, ou des charmilles.

 

De faible longévité, il ne vis en moyenne que jusqu'à 150 ans.

 

En montagne, on ne le rencontre guère au-delà de 1 100 m.

 

Compagnon du chêne sessile et du hêtre, on le distingue facilement au milieu des autres arbres par son tronc cannelé, comme formé de muscles longs et légèrement sinueux.

 

Et comme on le dit chez nous, lors des sorties découverte des arbres, voici une astuce mnémotechnique très facile pour faire la différence entre le charme et le hêtre : écoutez bien, «le charme d'Adam, c'est d'être à poil». Tout est dit ou presque… observez la feuille et à la semaine prochaine.

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Publié le 05 mai 2018

Le chêne pédonculé : un atout pour la paysage

 

Son nom latin quercus robur signifie «chêne robuste». C'est un grand arbre en général de 25 à 35 m de haut qui peut dépasser les 40 m. Sa longévité est d'environ 500 ans mais peut varier de 700 à 1 200 ans.

 

C'est une espèce d'arbres à feuillage caduc originaire des régions tempérées d'Europe, appartenant à la famille des fagacées. Son fruit est porté par un long pédoncule.

Sa silhouette est caractéristique avec sa cime en dôme ample, un houppier irrégulier avec de grosses branches horizontales noueuses, et un feuillage réparti en amas denses entrecoupés d'éclaircies. Chez les jeunes arbres l'écorce est grise, lisse et brillante, puis devient sombre, épaisse et densément fissurée. Le tronc droit peut atteindre 3 m de diamètre. Il tend à être très haut et bien régulier en forêt, tandis qu'il est souvent gros et court à découvert dans les campagnes et les villages. Il se divise en grosses branches tortueuses pour former le houppier.

 

Le chêne pédonculé est très commun dans les plaines de toute la France, de Suisse et de Belgique, sauf dans la région méditerranéenne où il est très rare.

 

Ce chêne est une essence pionnière à postpionnière. Il se développe sur des sols de substrats variés : argiles, limons, sables, tourbe.

 

C'est essentiellement un arbre de l'étage dit collinéen (plaines et collines) et de la base de l'étage montagnard, il ne monte pas au-delà de 1 300 m d'altitude.

 

Le chêne pédonculé supporte mal les fortes sécheresses estivales contrairement au chêne sessile qui les supporte mieux.

 

Le chêne de Rogé

Le CPIE Arpe47 contribue à la valorisation du patrimoine naturel.

 

Aujourd'hui, à midi, a lieu à Villeneuve, la cérémonie de labellisation du chêne de Rogé qui devient officiellement Arbre Remarquable de France. Situé dans l'enceinte du château de Rogé, cet arbre livre d'imposantes mensurations. Circonférence du tronc 6,80 m (à 1,30 m du sol). Hauteur : 28 m. Âge estimé 250 ans. Son port est dit fastigié, ce qui fait de lui le premier de cette catégorie dans la base de données nationale de l'association partenaire ARBRES présidée par Georges Feterman.

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