Amphibiens et Reptiles


Publié le 14 novembre 2020

Les dragonniers sont de retour

 

On ne parle pas ici des professionnels des carrières, encore moins des spécialistes de la drague. Il s’agit de présenter ceux qui consacrent en ce moment un peu de leur temps aux espèces protégées. Autour de chez soi, à moins d’un kilomètre, ou dans son jardin, on peut parfois rencontrer de drôles de bêtes. Visite guidée…

 

Cet automne, découvrez le nouveau protocole "La Nuit des Dragons" issu du programme de sciences participatives "Un Dragon ! Dans mon jardin ?". Il s’agit d’un protocole de suivi où la salamandre est à l’honneur ! Une espèce emblématique en danger et dont le suivi s’avère précieux.

Avant le confinement les agents du CPIE 47 ont réalisé plusieurs sorties et ont confirmé leur présence sur plusieurs sites.

 

À quoi ça sert ?

 

Pour contribuer à la préservation et à une meilleure connaissance des reptiles et des amphibiens, dont certaines espèces sont aujourd’hui menacées en France, le réseau des CPIE déploie depuis plusieurs années le programme de sciences participatives "Un Dragon ! Dans mon jardin ?" en partenariat avec la Société Herpétologique de France. Ce programme piloté par l’Union nationale des CPIE se décline ici en Lot-et-Garonne en Observatoire local de la biodiversité. Accessible à tout public, quel que soit son niveau de connaissance, ce programme invite habitant·e·s, professionnel·le·s, collectivités à observer, identifier et inventorier les amphibiens et reptiles présents sur leur territoire. Le CPIE 47 peut aider en cela.

Les données recueillies par les participant·e·s au programme alimentent la base de données de la Société Herpétologique de France, qui se charge ensuite de les transmettre à l’Inventaire national du patrimoine naturel géré par le Muséum national d’Histoire naturelle. Vos données et celles issues de toutes les régions françaises viennent améliorer le niveau de connaissance des scientifiques sur la répartition des espèces et sur leur niveau de rareté dans les différentes régions. Elles peuvent ensuite quand nécessaire être consultées et prise en compte.

 

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Publié le 13 juin 2020

Avez-vous vu ... la Salamandre tachetée ?

 

Bingo ! La semaine dernière vous avez été plusieurs a nous indiquer vos observations de la Tarente de Maurétanie. A Fumel, Marmande, et Villeneuve pour l’Atlas de biodiversité communale. Bravo et merci à tous ! Vos informations sont précieuses, concrètes, utiles. Elles servent à mieux connaître les espèces du département, à mieux les localiser, et à assurer un suivi ou un porter à connaissance quand cela est nécessaire.

 

Cette semaine retour sur une autre espèce emblématique, la salamandre tachetée.. L’avez-vous déjà vu ? Dites-nous le… La salamandre tachetée est une espèce d’urodèles de la famille des salamandridae. En français elle est également nommée "salamandre terrestre", "salamandre commune" ou "salamandre de feu". Elle a une coloration jaune (parfois orangé) et noire, qui permet de différencier très facilement cette espèce en Europe.

Le saviez-vous ?

 

Les salamandres mesurent jusqu’à 20 cm, et possèdent une peau luisante d’aspect huileux. Leur masse corporelle est d’environ 40 grammes. Elles se déplacent lentement et sont très peu agiles. Contrairement aux lézards, elles sont incapables de fuir les prédateurs lorsqu’elles se trouvent à découvert. Elles peuvent éventuellement régénérer des parties perdues ou blessées du corps et se défendre par la sécrétion d’une neurotoxine, le samandarin.

 

C’est un animal nocturne, muni de grands yeux noirs adaptés à la vision nocturne et crépusculaire. Elles disposent d’un organe olfactif supplémentaire à côté du nez, l’organe voméro-nasal. La peau épaisse et brillante de la salamandre tachetée est munie de nombreuses glandes qui sécrètent une fine couche de mucus empoisonné par une neurotoxine qui agit par contact avec les muqueuses.

 

Ne craignant pas les prédateurs, les salamandres se déplacent lentement, et n’hésitent pas à traverser des espaces à découvert, souvent au péril de leur vie quand il s’agit de routes fréquentées.

Le Muséum national d’histoire naturelle va prochainement lancer une opération sur cette espèce. On vous en dira plus, en attendant contactez le CPIE et le Point info biodiversité.. l

 

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Publié le 06 juin 2020

Connaissez-vous la Tarente de Maurétanie ?

 

Ce gecko se reproduit au printemps, au retour des beaux jours. Chaque ponte compte en général deux œufs déposés sur le sol, parfois enterrés ou sous un objet (feuille, branche…). Il peut y avoir jusqu’à quatre pontes, espacées de quelques semaines. Les œufs incubent durant environ 30 jours (selon la température ambiante). Les petits, qui font environ 3 cm, ne mangent pas avant leur première mue, quelques jours après la naissance. Ils atteignent la maturité sexuelle à l’issue de leur première année. Il n’y a aucune "reconnaissance" entre petits et adultes. Ces derniers peuvent même à l’occasion manger les petits, qui ont une taille adaptée. Ce sont des carnivores qui consomment les insectes et larves de taille adaptée qu’ils chassent activement, y compris les insectes volants.

Un animal craintif

 

Les adultes peuvent parfois attraper de petits vertébrés (bébés lézards typiquement). La tarente est un animal vif, capable de courir très rapidement sur toutes les surfaces, et de sauter très rapidement (par exemple entre le sol et une branche). C’est également un animal craintif qui ne se laisse pas facilement approcher. Elle est principalement nocturne, mais est parfois active en début de matinée et en fin de journée. On les observe fréquemment et relativement facilement lors des soirées d’été à proximité des lampes sur les murs extérieurs des maisons chassant à l’affût les insectes attirés par des sources de lumière artificielles. Les mâles sont très territoriaux. Ils ne se tolèrent pas, et peuvent se battre en cas d’intrusion sur leur territoire ou pour une femelle. Ces geckos affectionnent les zones pierreuses et les broussailles clairsemées. Ils se sont également très bien adaptés à l’homme et on peut fréquemment les voir sur les murs, en particulier près des éclairages − où se trouvent les insectes la nuit.

 

Cette espèce a probablement été introduite dans la région à Toulouse en Haute-Garonne dans le courant du XXe siècle. Le premier signalement dans les années 1980, correspondant à plusieurs observations dans le quartier Saint-Michel, elle s’étend depuis lors dans plusieurs quartiers de la Ville rose. Bien que les causes de cette émergence de population toulousaine soit incertaines, plusieurs hypothèses sont possibles. Dans le cadre de l’opération d’inventaire participatif intitulé "L’avez – vous vu ?", on nous a signalé plusieurs spécimens à Fumel. On peut aussi le signaler également pour l’ABC.

 

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Publié le 11 avril 2020

 

Agile la grenouille : Dragon ou Prince charmant ?

 

On nous a raconté qu'elle voulait être plus grosse que le boeuf ... Pensez-vous ! La semaine dernière, nous avons vu comment distinguer "Anoures" et "Urodèles", qui se retrouvent tous dans ce que l'on nomme aujourd'hui Amphibiens. Ils ne sont pas dangereux et c'est la raison pour laquelle on les laisse tranquille quand on les voit. Ils sont protégés et alimentent depuis la nuit des temps les histoires de princesses et de princes charmants. Continuez d'y croire et protégez les. Ils peuvent être bien utiles pour éliminer quelques insectes volants autour de la terrasse.

Le Saviez-vous ?

 

Les Amphibiens (amphibia) anciennement appelés batraciens, forment une classe de vertébrés tétrapodes. Ce ne sont pas des Reptiles. Ils existaient bien avant les Reptiles, qui proviennent, eux, d'une branche des batraciens préhistoriques. 

Le Lot-et-Garonne compte seulement 14 espèces d'Amphibiens. Pour cela il faut seulement les connaître et favoriser leur maintien, dans de bonnes conditions dans des milieux préservés. D'où l'importance de conserver les petites mares, les points d'eau existants et les milieux humides. On peut aussi, comme le fait parfois le CPIE, réhabiliter ou recréer de petites mares. Chacun peut participer aussi à leur inventaire où à un comptage participatif. C'est l'objectif des observatoire locaux de biodiversité portés par les CPIE. En Lot-et-Garonne, le CPIE Pays de Serres-Vallée du Lot anime cette démarche et recueille les informations, sensibilise le public, propose dans l'année, hors période de confinement, des sorties, mobilise les partenaires pour engager préservation ou action de protection. A Villeneuve-sur-Lot par exemple, la commune s'est engagée dans la réalisation d'un Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) qui permet à tous de s’intéresser aux espèces présentes.  Les habitants, citoyens, scolaires, entreprises, accompagnés par le CPIE, sont invités à y participer. Le site www.abcvilleneuve.fr fournit de multiples informations et conseils. N'hésitez pas à prendre contact par téléphone et courriel pour participer à l'ABC de Villeneuve ou à l'opération "Un Dragon dans mon jardin ?". Et partout ailleurs sur le département, rejoignez le CPIE et ses observatoires locaux de biodiversité. 

 

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Publié le 05 avril 2020

 

Un dragon se promène t-il dans mon jardin ?

 

Les amphibiens disparaissent. Vous pouvez participer activement à leur sauvegarde. Comment ?

 

 

L’opération "Un Dragon ! dans mon Jardin ?" est un programme de sciences participatives porté par les CPIE – Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement- pour le recensement et la préservation des amphibiens et de leurs habitats partout en France. L’opération a démarré il y a quelques années dans le Cotentin. Elle s’est étendue sur les territoires où sont implantés les CPIE.

En Lot-et-Garonne le CPIE 47 est votre interlocuteur privilégié.

 

Pourquoi des Dragons ?

 

Le terme "Dragon" fait référence à différents tritons qui développent une crête dorsale très marquée au moment de la période de reproduction, et ressemblent à de petits dragons. Ils sont tous protégés par la loi. On ne peut ni les déplacer ni les détruire, éviter tout dérangement.

Les amphibiens du grec amphibios "double vie", ont une vie larvaire aquatique et une vie adulte terrestre. On les appelle aussi les batraciens. Ce sont les premiers vertébrés à avoir tenté et réussi l’aventure hors de l’eau. On leur doit tout…

Sur les 5 000 espèces d’amphibiens vivant dans le monde, seules 35 sont inventoriées en France métropolitaine, et seulement 14 en Lot-et-Garonne. D’où l’importance de les préserver.

Si vous en voyez, ne les dérangez surtout pas, et contactez le CPIE 47 pour faire part de vos observations, et ainsi obtenir des éléments pour participer activement à leur protection.

 

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JANVIER

Publié le 26 janvier 2019

 

Crôa, Crôa, crois-tu la reconnaître ?

 

Nom de code : "Henriette la rainette" ! Le quiz de la semaine dernière concernait un sympathique batracien, à la couleur vert pomme caractéristique. Les soirs d'été, la rainette sait donner de la voix.Très présente dans les jardins mais aussi dans les parcs des grandes villes,elle est un sujet d'observation idéal pour les enfants et les plus grands.

 Rainette, qui es-tu?

 

La rainette est un amphibien faisant partie de la famille des hylidae.

Cette petite grenouille verte est majoritairement représentée dans notre pays par deux espèces :la rainette arboricole (hyla arborea) vivant dans les deux tiers du nord de la France, et la rainette méridionale (hyla meridionalis) qui est présente dans toutes les régions où le climat reste clément. En Corse,évidemment, c'est la rainette sarde (hyla sarda) qui officie.

 

Ces grenouilles ont toutes en commun une petite taille  (de 3 à 6 cm) et une belle couleur vert pomme parfois très vive. Une bande noire partant de la pointe de la narine jusqu'aux pattes postérieures crée un contraste très réussi. Notons que chez les rainettes méridionales, cette bande est beaucoup plus courte, s'arrêtant au-dessus de la patte antérieure. Ce signe distinctif permet de reconnaître les deux espèces, tout comme le chant du mâle, très rapide chez l'espèce arboricole et plus lent chez la méridionale. Ce n'est donc pas une légende, même chez les grenouilles, dans le sud, on sait prendre son temps !

La rainette sarde, quant à elle, ressemble à l'espèce arboricole mais peut présenter de légères taches brunes sur le dos.

 

A la question posée, nous avons eu plusieurs réponses par mail et via Facebook. Le joli prénom d'Henriette à même était proposé... et adopté ! Henriette sera donc le prénom de la rainette verte en 2019. Pour tous les participants, un poster des amphibiens d'Aquitaine vous est offert. Il vous attend dans les locaux du CPIE.

Pour les autres, persévérance paiera, car l'observation de la nature est déjà un cadeau en soi.

 

Publié le 19 janvier 2019

Un dragon dans mon jardin ? Observez et signalez !

L'opération «Un Dragon dans mon jardin» redémarre en ce début d'année 2019. Proposé par le CPIE, l'Observatoire local de la biodiversité (OLB) vise à renforcer la connaissance du territoire grâce à la collecte de données sur les espèces – faune et flore terrestre ou aquatique – en sensibilisant à la biodiversité, et en impliquant les habitants et acteurs pour ces observations.

Aujourd'hui une question et une photo prise hier d'une fraîcheur exquise comme l'histoire qui l'accompagne.

 

Le quiz de la semaine

Dans cette maison, un sapin en palette fait main, «tendance écolo» et recyclage obligé, avait pris place, pour la décoration de Noël.

Lors du démontage, un intrus a été repéré. Ce petit animal s'était glissé entre deux lames de palettes. Il s'est tenu à l'écart du froid extérieur ! Un indice ? A l'état naturel, la bestiole peut prendre de la hauteur. Elle aime se mettre à l'abri, et rester immobile à observer le paysage. Dans une maison en pierre, elle a su trouver un bon refuge à côté des plantes vertes, et s'est bien gardée de se manifester avec son chant caractéristique, pour ne pas se faire repérer.

Remise en liberté à l'extérieur, elle va sagement attendre l'arrivée de la Journée mondiale des zones humides prévue le 2 février. Une date qui met chaque année en lumière l'intérêt des espaces naturels que sont les mares, étangs, sources, et ruisseaux.

 

Quel est cet animal ?

Pour bien commencer l'année et partager la biodiversité qui nous entoure, n'hésitez pas à nous transmettre le nom de cet animal (et son prénom éventuellement !). Chaque participant se verra remettre un poster des amphibiens d'Aquitaine, et sera invité à participer à une prochaine activité de l'association. Soyez tous les bienvenus !

 

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Publié le 10 février 2018

La rainette verte, une espèce menacée

La rainette verte, hyla arborea, est une espèce d'amphibiens de la famille des hylidae.

Elle se différencie de sa proche parente, la rainette méridionale, par son chant plus rapide ou par la bande latérale sombre qui se prolonge sur ses flancs.

Cette ligne se limite au contour de l'œil chez l'espèce méridionale.

 

Elle vit dans les forêts de feuillus, les forêts mixtes, les parcs et jardins, les vergers, les rives des lacs et cours d'eau. Elle évite les forêts trop sombres et denses.

On la trouve encore dans la péninsule Ibérique, en France pour partie et jusqu'à l'ouest de la Russie, la région du Caucase, et au sud vers les Balkans et la Turquie.

 

Les rainettes sont équipées de pelotes adhésives au bout des doigts leur permettant un mode de vie arboricole. En Europe, les rainettes sont les seuls amphibiens européens à avoir ce mode de vie de grimpeur.

Elle ne dépasse pas 5 cm de long, a la peau lisse, d'un vert souvent très vif, a le ventre gris-blanc et présente une bande brune de l'œil aux flancs.

 

Les rainettes vertes se rencontrent dans les milieux marécageux et boisés mais toujours à proximité de l'eau.

Elles ont une activité nocturne intense, tandis qu'elles passent la journée, lorsque celle-ci est bien ensoleillée, immobiles plusieurs heures afin de prendre le soleil.

 

La rainette verte est l'une des espèces en forte régression dans les zones urbanisées et dans les régions d'agriculture intensive. La pollution de l'eau, par les insecticides notamment, ainsi que l'introduction de poissons dans les petites mares sont des facteurs de disparition de l'espèce dans les territoires concernés.

 

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